Koh-Lanta : Les Chasseurs d'immunité, c'est fini ! Mardi 4 juin était diffusé le dernier épisode du jeu de survie de TF1 avec, en première partie de soirée, l'épreuve des poteaux, suivie d'un retour en plateau en direct lors duquel Denis Brogniart a désigné le vainqueur : Léa. Cette dernière se retrouvait face à Meïssa qui a été largement battu à sa grande surprise. Julie, quant à elle, avait été éliminée après les poteaux. Elle est en effet la première à avoir flanché et Léa ne l'a pas choisie pour la grande finale. Envolés donc les 100 000 euros en jeu mais Julie demeure satisfaite de son parcours. Elle fait le point avec nous en interview pour Purepeople.com !
Que ressentez-vous au lendemain de la finale ?
Du soulagement. Dans un coin de ma tête je me dis : Voilà, c'est fini, les dés sont jetés, tout est fait.
Après une belle aventure, c'est finalement Léa qui a remporté Koh-Lanta. Qu'en pensez-vous ?
Je suis très contente que ce soit Léa. Bien entendu, j'aurais voulu que ce soit moi, mais je comprends tout à fait le choix de Léa pour Meïssa. J'aurais fait la même chose. Si elle voulait gagner, il fallait le choisir. Léa était une super aventurière avec de belles valeurs. Je suis très contente pour elle. C'est le jeu, il fallait un gagnant.
Avant cette dernière épreuve, vous avez passé une nuit dans une école, comment cela s'est passé ?
Quand Denis nous annonce qu'on va dans l'école, je me suis dit : 'Pourvu qu'il y ait un lit.' Et là je vois le lit de camp, je me dis alléluia. Je suis très très contente de dormir dans l'école. Il n'y avait pas d'eau et de savon par contre, c'était vraiment précaire comme vous l'avez vu à l'écran.
Revenons à l'épreuve précédente, celle de la course d'orientation... Que s'est-il passé ?
Comme on l'a vu à l'écran, j'ai perdu ma boussole. Je m'en suis rendue compte mais je n'allais pas m'asseoir dans l'herbe et dire à Amri : 'Va y Coco cherche, j'arrête mon aventure.' Donc la seule solution pour moi, c'était de suivre celui qui était selon moi le plus pertinent en orientation, c'est-à-dire Amri.
Vous dites avoir perdu votre boussole mais on ne comprend pas bien comment ?
Ça a été filmé. Je l'ai perdue. Quand vous perdez quelque chose, vous ne savez pas où elle est. Mais je ne l'ai pas cherchée. Je cherchais déjà un poignard, je n'allais pas chercher une boussole (rires).
Amri semble agacé de vous voir chercher près de lui mais surtout de trouver le poignard. Comprenez-vous sa réaction ?
Bien sûr. On est à un stade de l'aventure où chacun veut trouver le poignard. Après avoir vu que je l'avais trouvé, il s'énerve, ce que je peux tout à faire comprendre. Amri est quelqu'un d'intelligent, donc sur le coup il était énervé. Après, il s'en fichait. Il était déçu que son aventure s'arrête, c'est normal. Mais la mienne continuait, donc j'étais contente.
Pour quelle raison avez-vous privilégié la recherche à côté d'Amri plutôt que Pauline, qui avait aussi trouvé la balise ?
J'ai pensé qu'Amri était le plus pertinent et le plus déterminé dans cette aventure. Et sûrement celui qui s'était le plus entraîné par rapport à la boussole.
Qu'avez-vous à répondre à ceux qui estiment que vous êtes arrivée jusqu'ici sans mérite ?
La critique est facile. Pour moi, j'ai fait une très belle aventure. Il y a plusieurs épreuves où j'ai bien réussi. Mon regret aura été de ne pas brandir le totem. Mais j'ai fait une super aventure, donc que ceux qui critiquent passent la sélection déjà et après, on en rediscutera. Faire les poteaux est déjà une très belle victoire.
L'alliance entre Amri et Meïssa a fait basculer le jeu. Comment l'avez-vous vécu de votre côté ?
Koh-Lanta est un jeu. J'apprends à mes enfants que quand on joue à un jeu, on joue avec les règles. L'un et l'autre ont joué avec leurs valeurs, leurs règles, leurs envies. Moi je ne les juge pas. Chacun fait ce qu'il veut. Quand Meïssa fait ce choix de tout dire à Amri, c'est son problème, pas le mien. Moi tant que je reste dans l'aventure...
Cela a-t-il eu un impact sur votre jeu ?
Je ne pense pas. J'ai été du premier au dernier jour, donc ça n'a rien impacté.
Qu'est-ce qui a été le plus dur sur le camp ?
Ça a vraiment été la faim. Mes enfants ont l'habitude que je m'absente et ils savaient que j'allais rentrer. Je ne suis pas partie faire la guerre. Donc il n'y avait rien de mal; je savais qu'ils étaient bien. Mais j'ai vraiment souffert de la faim. Je rêvais de tartiflette et de jambon/beurre tous les jours. C'était impressionnant. En deuxième, c'est mon oreiller en plumes qui m'a manqué.
Avant vos enfants ?
Mes enfants je les aime, je donnerais tout pour eux. Je me suis beaucoup sacrifiée pour eux dans ma vie professionnelle et ma vie privée. Là avec Koh-Lanta, je n'ai pensé qu'à moi. Mais je savais qu'ils étaient bien. Ils étaient une semaine sur deux chez Pépé et Mémé. J'avais tout préparé. J'avais caché plein de petits mots partout pour qu'ils pensent à moi tous les jours, j'ai acheté des Lego à mon fils parce qu'il est passionné, ma fille je lui avais acheté des bouquins. J'étais là sans être là.
On a pu voir que vous avez perdu de nombreux kilos lors de l'aventure. Avez-vous pu retrouver votre poids de forme par la suite ?
Oui, oui. Là je suis à mon poids de forme, 51 kilos. A mon retour, j'ai tout de suite eu la communion de mon fils et j'ai retravaillé. Il y a aussi eu cette petite période boulimique parce qu'on a envie de tout, après avoir manqué de tout. Puis tout revient naturellement.
Comment avez-vous réussi à vous recadrer au niveau de l'alimentation après cette période boulimique ?
Comme pour le reste, avec le mental. J'ai eu des carences, donc j'ai été suivie. J'ai fait des prises de sang régulièrement, je devais prendre des compléments alimentaires en cas de besoin. Et j'ai toujours eu une bonne hygiène de vie. Je conduis tout le temps, donc j'ai intérêt à bien dormir, une bonne alimentation, une bonne droiture de vie. J'ai la vie de gens entre mes mains tous les jours.
Quel a été votre premier geste au retour ?
Embrasser mes enfants.
Quelle a été leur réaction en voyant votre changement physique ?
J'ai toujours été mince. J'avais pris 4 kilos avant de partir et j'en ai perdu 7 là-bas. Donc il n'ont pas vraiment vu la différence de poids. Ils ont juste vu que j'étais bronzée. Et les enfants ne réagissent pas comme un adulte. Ils étaient juste contents de voir leur maman. Très vite, on a fait plein de trucs. On a été à Disney, on a fait une journée à Paris... Ils étaient contents que je prenne des décisions.
Quelle a été la réaction de vos enfants en vous voyant sur les poteaux ?
Déjà à l'orientation, si vous saviez comme ils ont eu peur. Je leur ai dit que c'était un jeu et que si je partais, c'était comme ça. Hier, lors de la diffusion des poteaux, je n'étais pas à côté d'eux. Je les connais par coeur, de par leur faciès je sais ce qu'ils ressentent. Hier, ils ont été déçus qu'on n'ait pas les 100 patates, on se serait fait un beau voyage, mais ils sont fiers de leur maman.
Vous avez confié vouloir reverser une bonne partie du chèque pour les enfants malades si vous gagniez. Cette cause semble particulièrement vous toucher...
Je suis taxi conventionnée, donc je ne travaille qu'avec des gens malades. De la découverte de la maladie, jusqu'à la rémission ou la mort. Ma petite princesse que j'aime beaucoup à une tumeur au cerveau. Je la véhicule depuis qu'elle a 3 ans, à ce jour elle a 5 ans. Ma plus grande crainte était qu'elle ne soit plus là à mon retour. Elle s'appelle Léana. Dans la vie, rien n'est grave à part être malade. On peut tout surmonter et trouver des solutions à tous vos soucis. Quand vous transportez des gens malades, vous relativisez vachement. On est impuissant face à la maladie. On ne peut rien contrôler.
Quels sont vos projets ?
Je ne m'attends à rien. S'il y a des opportunités, je les saisirai. S'il n'y en a pas, tant pis, on continuera notre vie.
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