Mardi 4 juin, après des semaines de diffusion sur TF1, la grande finale de Koh-Lanta : Les Chasseurs d'immunité a eu lieu en direct. À l'issue de la mythique épreuve des poteaux, ce sont Léa et Meïssa qui ont été soumis aux votes des membres du jury final. Et ce fut une victoire écrasante pour Léa, qui a obtenu huit votes contre trois pour Meïssa. Au lendemain de cette soirée, l'aventurier battu a accordé une interview à Purepeople.com. L'occasion pour lui de revenir sur son parcours semé d'embûches et l'un des plus stratégiques. Ce qui lui a justement valu sa défaite...
Que ressentez-vous après cette finale riche en émotion ?
Aujourd'hui, je ressens beaucoup de bonheur. Je suis très très content. J'ai reçu énormément de messages de félicitations. J'ai rendu fiers les miens, mes parents. Là je suis encore sur mon nuage au lendemain de cette très belle soirée.
La gagnante de cette saison est finalement Léa, qu'en pensez-vous ?
Je suis très content pour Léa. Elle méritait sa victoire. Personne ne l'a invitée jusqu'aux poteaux, elle est partie chercher sa place. Elle a été première à l'orientation, elle a fait de très très belles prestations. En plus de ça, elle a gagné les poteaux ! Elle peut être très fière d'elle. Sa victoire, elle ne l'a pas volée.
Vos ex-coéquipiers de l'équipe rouge ont été plusieurs à voter pour Léa. Comprenez-vous ce choix ?
Oui, j'entends ce choix des ex-rouges qui a été de voter pour Léa et pas pour moi. Un choix, ça se respecte. Ils avaient deux opportunités, ils ont choisi. Mais les raisons de ce choix, je ne les partage pas forcément. Ça fait partie du jeu, il n'y a aucune animosité. Donc je comprends, il n'y a pas de problème.
Avant la finale, aviez-vous envisagé un autre scénario vous donnant gagnant ?
Avant d'arriver au conseil final, je me dis que tout est possible : on est six ex-rouges contre cinq ex-jaunes. Et puis à ce moment-là, je suis tellement content et fier d'avoir eu ce parcours. Moi, je n'avais pas idée de cette animosité jusqu'à arriver face au jury final. J'étais juste très content, pas du tout préparé à devoir m'expliquer face à des gens qui ressentent de la frustration envers moi. Je ne m'attendais pas à ça. Je pensais juste leur expliquer comment j'en étais arrivé là. Mais il est vrai qu'après le conseil final, j'avais ma petite idée sur les votes de chacun. Je me disais que ça ne me serait peut-être pas favorable.
Vous avez brillé sur la fin de l'aventure mais malgré cela, vos camarades vous en veulent encore... Que pensez-vous de ces rancoeurs ?
Je pense que c'est de la frustration personnelle, mais ça reste un sentiment. Il y a 22 aventuriers donc 22 vérités sur ce Koh-Lanta. La vérité de l'un n'est pas celle d'un autre. J'entends tout à fait quand certains me parlent de trahison mais pour moi ça reste de la frustration. C'est comme si on jouait au foot et qu'un camarade me reprochait de courir plus vite que lui sur le terrain : c'est mon jeu, j'ai le droit de le faire. Là c'est pareil : jouer de la stratégie, être bon sur les épreuves, bon sur le camp... Tout ça, ce sont des qualités à avoir sur Koh-Lanta. Certains en ont une et pas les autres. C'est juste de l'implication par rapport à nos compétences. Mais j'entends que ça peut décevoir.
Comment avez-vous appréhendé l'épreuve des poteaux ?
J'étais très très concentré. On est au 38e jour, je suis le dernier garçon debout face à deux filles. Dans ma tête, je n'ai pas le droit de décevoir maintenant. On arrive à la fin, j'ai fait tout ce parcours pour ce moment-là : je n'ai pas le droit à l'erreur. Je suis arrivé avec cet état d'esprit. Et je crois que c'était pareil pour les filles parce qu'elles n'ont pas voulu tomber (rires). C'est aussi pour ça que c'était une très très belle finale. Les voir rester accrochées, ça m'a forcé à tenir plus longtemps.
Qu'avez-vous ressenti lorsque Léa vous a choisi ?
Un sentiment très très fort d'accomplissement. Et ça je l'ai ressenti dès que je suis tombé des poteaux. Je me suis dit que le lendemain, il n'y avait plus d'épreuve, j'avais fini le jeu. Mais alors accéder à l'ultime étape, celle de figurer parmi les deux derniers finalistes, c'était un sentiment grandiose, une fierté sans nom. Je me suis dit que j'en aurais des choses à raconter à la maison. Je me suis refait toute l'aventure dans ma tête et j'ai été envahi de fierté.
Elle indique qu'elle vous choisit parce que vous avez été le dernier à tomber. Une explication que certains remettent en cause... Qu'en pensez-vous ?
Tout ce que je sais, c'est qu'elle a fait le bon choix ! Je pense que logiquement, il y a de la stratégie dans son choix. A sa place, j'aurais fait exactement la même chose. Je crois qu'elle était consciente que les ex-jaunes mais aussi les ex-rouges m'en voulaient. Elle a très bien joué sa carte. Elle est ressortie vainqueur hier donc tant mieux pour elle ! Au-delà de la stratégie, il y a aussi de l'amitié dans ce choix. On se respecte beaucoup. C'est normal et logique de faire un choix logique en se donnant le maximum de chances de gagner.
Avant cette dernière épreuve, vous avez passé une nuit dans une école, comment cela s'est passé ?
Cette nuit sur la terre ferme s'est super bien passée. On a pu dormir sur des petits lits de camp, avec un coussin. On était complètement déconnectés du jeu. J'ai dû certainement rêver (rires). Je ne pensais qu'aux poteaux qui nous attendaient. Tout était magnifique, l'école est dans un endroit idyllique. C'était vraiment des bons moments. Ce confort, on en a profité bien comme il faut. Je me suis levé du lit à la dernière minute, j'ai gratté le plus de temps possible. Le confort, ça peut être des choses toutes simples. Même le fait de voir la route, des voitures, de marcher sur une herbe tondue... C'est exactement de ce petit confort dont on avait besoin à la veille des poteaux.
Qu'est-ce qui a été le plus difficile à vivre sur le camp ?
Le confort. Et ça englobe aussi les conditions météorologiques : la chaleur, la pluie... Les événements extérieurs au global, ceux pour lesquels je n'ai aucun contrôle. Mon mindset, la faim, c'était aussi très difficile mais contrôlable parce que je savais que je n'avais pas le choix, j'avais accepté avec ces conditions. C'était plus facile à encaisser. Par contre le reste... Il y avait aussi des petites choses inconfortables comme les petites bêtes qui me rendaient fou. Mais heureusement, je suis resté assez costaud dans la tête !
Certains camarades ont raconté avoir souffert de troubles de l'alimentation à leur retour, était-ce votre cas également ?
Je n'ai pas souffert de ça. C'est vrai qu'au retour j'avais l'impression de devoir toujours vérifier s'il y avait bien à manger. Comme une peur de manquer. Il m'arrivait parfois d'ouvrir le frigo et de me dire :'Mais je suis dingue, je n'ai même pas faim, je ne sais même pas pourquoi j'ouvre le frigo !' Sinon, en soi, j'ai réussi à me concentrer assez vite. Je me suis remis au sport rapidement. Et puis on est bien entouré. On a une psychologue à disposition pour ça, ainsi qu'un corps médical qui nous aide à retrouver une alimentation normale. Si j'avais eu une inquiétude à ce sujet j'aurais été suivi.
Qu'est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?
Mis à part le fait qu'on me reconnaisse dans la rue, il n'y a pas grand chose qui a changé dans ma vie. J'ai toujours le même rythme de vie. A l'heure actuelle, je suis toujours chargé de recouvrement, je vis toujours auprès de mes parents et je suis toujours le même bonhomme qu'avant Koh-Lanta. Avec un peu plus de fierté et de certitudes dans la tête quand même.
Vous aviez évoqué une éventuelle carrière d'acteur... Qu'en est-il ?
J'ai toujours aimé l'acting. Ça fait partie de mes passions depuis tout jeune. J'aime tout ce qui tourne autour du cinéma, les séries surtout. Mais je ne me souvenais même plus avoir dit ça pendant l'émission (rires) ! Je n'ai aucune connaissance dans le domaine mais je serais très curieux de mettre le nez dedans. A l'heure actuelle, je n'ai pas fait de casting ni rien. Mais si on m'appelle je viens direct (rires). Je reste ouvert à la découverte du cinéma, à toute autre possibilité sur le sujet.
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