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Fabrice Luchini est du genre à déstabiliser et à charmer tout le monde. Face au sniper de Laurent Ruquier, Natacha Polony, dans On n'est pas couché, l'acteur bavard et brillant l'avait troublée avec sa déclaration : "Nous sommes des gaullistes de gauche et si tu n'avais pas eu cet enfant, il y aurait même pu y avoir une ouverture entre toi et moi." Cette fois, c'est durant l'émission présentée par Anne-Sophie Lapix, C à vous sur France 5, que le héros de La Discrète a fait sensation, le 25 novembre, en parlant de politique comme personne.
Arrivé les bras chargés de cadeaux, dont un exemplaire du Voyage au bout de la nuit de Céline, oeuvre dont il ne se sépare jamais, le comédien fait son entrée avec une joyeuse nonchalance sur le plateau du talk-show de France 5. Actuellement au théâtre dans Une heure de tranquillité de Florian Zeller, Fabrice Luchini aborde bien des sujets sur le plateau. Il évoque notamment Georges Lautner, réalisateur des Tontons flingueurs décédé le 22 novembre : "Moi j'aime Michel Audiard, même quand c'est lui [Lautner] qui réalise, parce que c'était pas bien fait." Il fera aussi un bel éloge de l'immense Michel Bouquet, le "maître absolu", avec qui il avait joué à ses débuts, dans Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre) de Pierre Zucca.
C'est avec le même phrasé délirant qu'il parle des hommes politiques. Rebondissant sur le fait que Nicolas Sarkozy, depuis qu'il l'a vu sur scène, a pour livre de chevet Voyage au bout de la nuit de Céline, il déclare : "Je ne déteste pas du tout Nicolas Sarkozy, je le connais pas mal. Pour les acteurs, quand on disait ça il y a quelques années, t'étais comme pote avec Goering, tu vois ce que je veux dire. Là, je le dis maintenant qu'il n'est plus aux affaires. Moi je les aime beaucoup, les hommes politiques. Hollande, je l'aime beaucoup aussi."
Sa truculente analyse des hommes de pouvoir est tout aussi réjouissante lorsqu'il évoque le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault : "On sent bien que c'est un brave homme. On sent pas le pervers, le touzard. Il se fait pas des turlutes avec DSK, avec des cochonnes. C'est un honnête homme... Mais il n'a pas écrit Voyage au bout de la nuit. Alors que de l'autre côté, on a un gros vicelard [Céline], un méchant qui après 1935 a pris une position délirante. Il est génial quand il parle de la concierge, et délirant, monstrueux, quand il parle de politique. Évidemment, on aimerait mieux que Céline soit comme Jean-Marc Ayrault."
On attend avec impatience son retour au cinéma après Dans la maison de François Ozon. Il apparaîtra bientôt dans le long métrage Gemma Bovery d'Anne Fontaine, avec Gemma Arterton, d'après le roman graphique de Posy Simmonds qui transpose avec humour l'héroïne de Flaubert dans la société actuelle. La réalisatrice a le plaisir de travailler de nouveau avec l'acteur qu'elle a dirigé dans La Fille de Monaco.