Ce n'est pas un sale quart d'heure, mais de sales quatre heures que dit avoir vécues un artisan parisien sollicité pour des travaux dans un appartement de la très huppée avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris. Un "calvaire" infligé par une princesse saoudienne dont le site de l'hebdomadaire Le Point relayait mercredi le récit, après que le professionnel en question a porté plainte.
Selon les faits rapportés par l'artisan dans sa déposition consignée par les gardiens de la paix, la situation aurait dérapé "alors qu'il prenait une photo de la pièce où il devait intervenir", une pratique habituelle en vue de replacer meubles et objets à la fin du chantier. La princesse saoudienne, identifiée par nos confrères du Point comme l'une des six filles du défunt roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud mais qui serait en réalité, selon nos informations, la seule fille – la princesse Hassa/Hussa, 42 ans – de l'actuel souverain saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, aurait alors "fait héler son garde du corps armé" pour ensuite lui ordonner de frapper l'homme. "Il faut le tuer, ce chien, il ne mérite pas de vivre", aurait-elle proféré. Accusé de vouloir vendre des photos des lieux à la presse, celui-ci aurait alors, malgré ses explications, été frappé d'un coup de poing à la tempe et ligoté au niveau des poignets, puis sommé de s'agenouiller et de baiser les pieds de la princesse. Réfractaire, il aurait été mis en joue par le garde du corps – l'article de nos confrères souligne, sur ce point, que "les gorilles étrangers sont en effet autorisés à porter une arme par le ministère de l'Intérieur, alors que cela est interdit aux professionnels de la sécurité privée de nationalité française, sauf rares exceptions".
Ce n'est qu'au bout de près de quatre heures de "calvaire", selon ses dires, et l'intervention d'un autre individu qui a fait une photocopie de sa carte d'identité et lui a enjoint de partir en lui interdisant "l'accès au 16e arrondissement à jamais", que l'artisan a pu quitter l'appartement de la princesse. Sans son matériel, confisqué, ni le règlement des 20 000 euros qu'il avait facturés, mais avec des "traces de coups encore visibles" lorsqu'il s'est présenté devant les forces de l'ordre.
Le Point semble se montrer sceptique quant aux chances de sa plainte de connaître des suites...