À l'image des premières censures auxquelles Fifty Shades of Grey est confrontée, la sulfureuse adaptation cinématographique du best-seller érotique d'E. L. James ne fait pas l'unanimité. Pas encore sorti en salles – il sera en France le 11 février –, Cinquante nuances de Grey essuie déjà ses premières critiques. Aux États-Unis, l'association Morality in the Media (qui lutte contre la pornographie) n'y va pas de main morte et estime que 50 Shades of Grey "normalise la violence domestique, notamment la violence envers les femmes, encourage une culture du viol et de violences sexuelles et la torture comme une jouissance sexuelle".
Une critique sans fard auquel le long métrage de Sam Taylor-Johnson va forcément devoir se frotter, le sujet l'y obligeant. "Je peux comprendre pourquoi les gens pensent qu'attacher une femme et lui flanquer une fessée est misogyne, a assuré de son côté Jamie Dornan en tempérant. Mais les hommes sont en réalité beaucoup plus soumis que les femmes." Interrogé par l'édition britannique du magazine ELLE, l'acteur irlandais a notamment évoqué une scène choquante où Anastasia Steele (incarnée par Dakota Johnson) reçoit une violente fessée. "C'est une scène bien plus dingue que j'imaginais : dans n'importe quelle ville du monde, des personnes désirent recevoir des fessées avec un bâton clouté", s'est-il étonné avec humour.
Pour le séduisant Jamie, la polémique lancée par l'association Morality in the Media n'a pas lieu d'être, car Fifty Shades n'est pas un film faisant l'apologie du sadomasochisme – même si son acteur principal dit avoir visité un temple du sexe pour s'imprégner de ces pratiques ou encore bénéficié d'un consultant SM sur le plateau. Au contraire, Dornan estime que "l'histoire d'amour est plus importante que le sadomasochisme". D'ailleurs, le film "ne tourne pas uniquement autour de ce qui ce passe dans la Chambre Rouge [la pièce où Christian Grey range ses accessoires sadomasochistes, NDLR]", selon ce dernier. L'acteur confirme donc bien que Fifty Shades of Grey sera bien moins chaud et trash que ne l'est le roman.