Elle s'est un temps éloignée des caméras pour pouvoir se concentrer sur sa lutte. Après neuf ans d'absence, Flavie Flament signe enfin son retour à la télévision, aux commandes de l'émission L'Atelier. Entourée d'artisans, elle prônera le retour aux choses simples, la beauté du fait-main et la catharsis que représente la restauration d'objet. Un programme qui a fatalement eu "une résonance folle" en elle.
Le 3 août 2018, l'animatrice a obtenu en partie satisfaction en voyant la loi sur l'allongement des délais de prescription en cas de violence sexuelle faite aux enfants acceptée. Un combat qui n'aurait pas été le même sans la présence de ses deux fils à ses côtés. "Leur soutien a été le plus important pour moi. Ils ont partagé ma cause sans jamais s'en emparer et ont su se préserver, explique-t-elle à TV Mag. Cela n'a pas été forcément facile pour eux, mais ils m'ont donné la force nécessaire sans se sacrifier."
J'étais convaincue que je n'avais plus ma place
Flavie Flament n'a jamais vraiment quitté le monde médiatique, puisqu'elle sévit sur les ondes de RTL depuis maintenant neuf ans. En 2009, pourtant, elle abandonnait TF1 en pensant ne plus jamais mettre les pieds sur un plateau. "J'étais convaincue que je n'y trouverais plus d'épanouissement, que je n'y avais plus ma place et qu'il y avait d'autres choses à faire, poursuit-elle. C'était donc un ensemble de convictions intimes que j'ai écoutées. J'avais aussi besoin de partir pour vivre une aventure personnelle très profonde et je ne pouvais pas le faire dans la surexposition dans laquelle j'étais". Dans l'ombre, Antoine (23 ans) et Enzo (15 ans) veillaient heureusement sur elle...
C'est d'ailleurs l'aîné, photographe de profession, qui s'est chargé de la faire poser pour TV Mag. "Antoine me connaît et obtient des choses de moi qu'aucun autre photographe de peut obtenir, justifie-t-elle, écartant tout soupçon de népotisme. Je travaille beaucoup avec lui parce qu'il a du talent, pas parce que c'est mon fils. Et puis, dans les signaux de la vie, avoir un fils photographe est assez magique. Dans sa décision personnelle, cet enfant aussi est une magnifique preuve de consolation."
En 2016, Flavie Flament expliquait qu'elle avait été violée à l'âge de 13 ans par David Hamilton dans son roman autobiographique intitulé La Consolation. Si le photographe affirmait être victime "d'abominables diffamations", il avait été retrouvé mort, à son domicile, un mois plus tard. "Dans son ultime et pitoyable révérence aux allures d'aveu, David Hamilton a emporté tous ses secrets dans sa tombe, écrivait-elle alors en préface de la réedition de son ouvrage. Avec sa mort il nous a échappé encore une fois : toute possibilité d'action judiciaire est désormais éteinte. Le lâche a préféré la fuite et voulu faire peser le doute sur notre parole."
Retrouvez l'interview intégrale de Flavie Flament dans "Le Figaro TV Magazine", numéro 2036, du 3 au 9 novembre 2019.