La saison des prix littéraires bat son plein. Jeudi soir, c'est au Café de Flore qu'il fallait être pour la remise du Prix de Flore créé par Frédéric Beigbeder. Depuis 1994, des auteurs aussi différents que Michel Houellebecq, Amélie Nothomb ou Virginie Despentes ont été récompensés. Un jury de journalistes élit de jeunes auteurs, qui obtiennent une bourse de 6 150 euros, ainsi qu'un verre de Pouilly-fumé gravé à son nom, à consommer tous les jours pendant un an... littérature et très bon vin, pas de doute, c'est bien un prix Beigbeder.
Le prix de Flore 2010 a été décerné à l'auteur marocain Abdellah Taïa, 37 ans, pour Le jour du roi (Seuil), l'histoire terrible du Maroc de Hassan II au travers d'une amitié amoureuse qui tourne à la jalousie sociale. Taïa milite également pour les droits des homosexuels dans son pays d'origine. Il remporte le prix par sept voix contre cinq, lesquelles étaient attribuées à Ann Scott pour À la folle jeunesse.
Abdellah Taïa a été chaudement félicité par Pierre Bergé et Patrick Poivre d'Arvor, deux amoureux de la langue française.
Se sont croisés dans le célèbre café du quartier Saint-Germain-des-Prés Jean-Jacques Bourdin, journaliste sur RMC, mais aussi le dessinateur Georges Wolinski, le journaliste Emmanuel de Brantes, l'écrivain et mannequin Géraldine Maillet, le comédien Lionel Abelanski et l'ancien footballeur Christian Karembeu.