Une page se tourne. Pour Gérard Louvin, incontournable producteur du petit écran, et son mari Daniel Moyne, l'heure est au soulagement. Comme le dévoile l'AFP ce lundi 4 avril 2022, les deux enquêtes pour "viols sur mineurs" dans lesquelles ils étaient accusés ont été classées sans suite par le parquet de Paris. Selon des sources proches du dossier, la décision a été actée en janvier dernier.
Ces deux enquêtes avaient été ouvertes en janvier et août 2021 par le parquet de Paris. Dans le cadre de la première, le classement sans suite a été choisi en raison de la prescription des faits supposés alors que, dans le cas de la seconde enquête, c'est au motif "d'infraction insuffisamment caractérisée" que le classement sans suite a été requis. Pour les avocats des deux hommes, qui ont toujours nié les accusations dont ils faisaient l'objet, c'est évidemment une immense victoire. "C'est une juste application de la loi pénale, il est tout à fait normal que Gérard Louvin soit mis totalement hors de cause par la justice française", a commenté son avocat, Christophe Ayela. "C'est une victoire. La justice a été rendue, c'est un grand soulagement, ça été une procédure longue et douloureuse pour mon client. On est content d'avoir fait confiance à notre système juridique, car aujourd'hui, leur honneur est lavé", a réagi Céline Bekerman, avocate de Daniel Moyne.
Malheureusement, dans ce genre de dossier, le tribunal médiatique a déjà fait des dégats...
Pour rappel, la vilaine affaire avait commencé en janvier 2021 lorsqu'Olivier, neveu de Gérard Louvin, avait porté plainte contre son oncle en l'accusant d'avoir "favorisé" des viols dont il aurait été victime dans les années 1980 par Daniel Moyne. Par la suite, plusieurs autres plaintes pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple avaient été déposées à Paris, et une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de la capitale.
Début août, le parquet de Paris avait ouvert une autre enquête, également "pour viols sur mineurs", après un témoignage indirect accusant les deux hommes d'organiser "des parties sexuelles payantes avec des mineurs des favelas" au Brésil en 2004, ce qu'ils contestaient. Cette autre procédure "a quant à elle été classée sans suite", également en janvier, "pour cause d'infraction insuffisamment caractérisée", a aussi indiqué le parquet de Paris.