Gérard Louvin et son mari Daniel Moyne ont beau nier les accusations qui s'accumulent à leur encontre, l'affaire suit son cours. Alors que quatre témoignages viennent de tomber, dont de sordides détails à propos de "viols sur mineur de moins de 15 ans par ascendant", "complicité de viols sur mineur de moins de 15 ans par ascendant" et "corruption de mineurs", le parquet de Paris a fait savoir qu'il ouvrait ce mardi 9 février 2021 une enquête.
De nombreuses rumeurs circulent à propos du couple de producteurs depuis le 8 janvier dernier. Mais les nouvelles voix qui s'élèvent aujourd'hui contre le binôme font pencher la balance. Tour à tour, Grégory C., Olivier L., son petit frère Laurent A. et un certain Alexi ont relaté des faits relativement similaires, ayant pris place quand ils étaient mineurs pour la plupart. "Il m'a allongé sur son lit, a voulu que je lui fasse une fellation, je n'ai pas voulu, il a insisté, explique l'une des victimes à propos des viols qu'elle aurait subi entre 17 et 19 ans par Daniel Moyne. J'ai commencé à m'exécuter et me suis arrêté par les hauts-le-coeur que me donnait son odeur corporelle."
Ces quatre nouvelles plaintes ont été récoltées par Me Dubuisson, qui s'occupe déjà du cas d'Olivier A., le neveu du couple. Il a, lui-même, décidé de porter plainte auprès du parquet de Paris, assurant avoir été victime de "nombreux actes d'agression sexuelle qui se sont aggravés jusqu'à l'âge de 14 ans".
Gérard Louvin et Daniel Moyne se seraient servis de leur réussite professionnelle, de leur train de vie luxueux, de promesses de stage et d'une relation basée sur la confiance pour profiter de leurs victimes présumées. Les avocats des deux producteurs contestent ces accusations et dénoncent une "cabale" lancée à l'encontre du couple. Gérard Louvin regrette quant à lui des "ragots tout aussi hallucinants que malveillants" auprès du journal Le Monde et se "demande si nous ne sommes pas en train de faire le procès de l'homosexualité". "Des affabulations encore et encore, a-t-il ajouté sur Twitter... C'est indécent pour les vraies victimes et insupportable pour les faux coupables que nous sommes !"
Gérard Louvin et Daniel Moyne restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à une éventuelle condamnation.