Guillaume Gallienne© Abaca
La suite après la publicité
Délirant, fantasque et particulièrement érudit, Guillaume Gallienne, apprécié notamment pour ses Bonus dans Le Grand Journal, se donne en spectacle dans Les Garçons et Guillaume, à table ! Cette oeuvre inspirée de sa propre enfance raconte comment, avec sa mère, il a joué le rôle de "la fille" de la famille. Le spectacle mêle alors humour, ironie, audace et émotion.
Dans le magazine Têtu, l'artiste, sociétaire de la Comédie-Française mais en congé temporaire, se livre sur ce pan de sa vie qui est aussi surprenant que passionnant. Il explique pourquoi il a choisi d'en faire un spectacle : "L'idée du coming-out à l'envers, comme cliché inversé, c'est rigolo comme une publicité, ça dure trente secondes. Ce n'est pas ça qui est intéressant. Ce qui l'est, c'est le chemin et la quête." Si sa mère lui a donné cette drôle de place sans le vouloir, Guillaume n'est jamais allé contre : "Pour être distinguée de cette masse anonyme et plurielle que sont les garçons, il ne faut surtout pas en être un. L'alternative est simple : il faut être une fille ! Par vanité, par besoin de la distinction de ma mère. Bref, on y a joué tous les deux."
Aborder une histoire intime, celle d'un fils qui se démarque de ses grands frères en acceptant, sans broncher, de prendre la place de la fille, ne lui a pas fait peur : "Plus on touche à l'intime, plus on est universel." Il rappelle qu'il n'est pas sur scène pour faire de l'auto-psychanalyse mais "plus à faire plaisir qu'à plaire."
Personnalité fascinante, Guillaume manie la langue comme personne : "J'ai toujours su que quand je parle, on m'écoute. Il faut dire que j'ai développé mon vocabulaire de manière anormale. A 5 ans, j'avais la grammaire, les expressions d'un adulte. [...] Heureusement, un psy très malin nous a dit que le langage n'avait rien à voir avec l'intelligence et qu'il fallait qu'on me foute la paix."
Guillaume était certainement plus préoccupé par son trouble identitaire que par sa façon de s'exprimer. Les soucis intérieurs ont duré de nombreuses années : "Je m'en suis rendu compte vers 16 ans. Tant que j'étais amoureux de Jérémie, ça allait. Mais quand je me suis rendu compte que c'était impossible avec lui comme tout les Jérémie de la terre... C'était d'une violence sans nom. Ma cousine est morte à ce moment-là et j'ai compris tout l'intérêt de la vie. [...] Mais oui, j'ai voulu crever. Je ne savais pas vraiment qui j'étais. Un psy m'a aidé, de 23 à 27 ans." Homme qui fut un temps troublé, Guillaume est très attaché à ses proches, sa mère, ses quatres frères, sa soeur, et son père, décédé en avril 2009.
Cette personnalité brûle les planches, les écrans mais aussi la radio puisqu'il a une émission sur France Inter, Ça peut pas faire de mal. A bientôt 38 ans, il s'est marié en 2005 avec Amandine, une graphiste avec qui il a eu un fils, Tado, né en 2007. Son spectacle, Les Garçons et Guillaume, à table !, revient au théâtre de l'Athénée à Paris IXe arrondissement, du 21 janvier au 20 février. De plus, la pièce est nommée aux Globes de Cristal 2010.
Dans le magazine Têtu, l'artiste, sociétaire de la Comédie-Française mais en congé temporaire, se livre sur ce pan de sa vie qui est aussi surprenant que passionnant. Il explique pourquoi il a choisi d'en faire un spectacle : "L'idée du coming-out à l'envers, comme cliché inversé, c'est rigolo comme une publicité, ça dure trente secondes. Ce n'est pas ça qui est intéressant. Ce qui l'est, c'est le chemin et la quête." Si sa mère lui a donné cette drôle de place sans le vouloir, Guillaume n'est jamais allé contre : "Pour être distinguée de cette masse anonyme et plurielle que sont les garçons, il ne faut surtout pas en être un. L'alternative est simple : il faut être une fille ! Par vanité, par besoin de la distinction de ma mère. Bref, on y a joué tous les deux."
Aborder une histoire intime, celle d'un fils qui se démarque de ses grands frères en acceptant, sans broncher, de prendre la place de la fille, ne lui a pas fait peur : "Plus on touche à l'intime, plus on est universel." Il rappelle qu'il n'est pas sur scène pour faire de l'auto-psychanalyse mais "plus à faire plaisir qu'à plaire."
Personnalité fascinante, Guillaume manie la langue comme personne : "J'ai toujours su que quand je parle, on m'écoute. Il faut dire que j'ai développé mon vocabulaire de manière anormale. A 5 ans, j'avais la grammaire, les expressions d'un adulte. [...] Heureusement, un psy très malin nous a dit que le langage n'avait rien à voir avec l'intelligence et qu'il fallait qu'on me foute la paix."
Guillaume était certainement plus préoccupé par son trouble identitaire que par sa façon de s'exprimer. Les soucis intérieurs ont duré de nombreuses années : "Je m'en suis rendu compte vers 16 ans. Tant que j'étais amoureux de Jérémie, ça allait. Mais quand je me suis rendu compte que c'était impossible avec lui comme tout les Jérémie de la terre... C'était d'une violence sans nom. Ma cousine est morte à ce moment-là et j'ai compris tout l'intérêt de la vie. [...] Mais oui, j'ai voulu crever. Je ne savais pas vraiment qui j'étais. Un psy m'a aidé, de 23 à 27 ans." Homme qui fut un temps troublé, Guillaume est très attaché à ses proches, sa mère, ses quatres frères, sa soeur, et son père, décédé en avril 2009.
Cette personnalité brûle les planches, les écrans mais aussi la radio puisqu'il a une émission sur France Inter, Ça peut pas faire de mal. A bientôt 38 ans, il s'est marié en 2005 avec Amandine, une graphiste avec qui il a eu un fils, Tado, né en 2007. Son spectacle, Les Garçons et Guillaume, à table !, revient au théâtre de l'Athénée à Paris IXe arrondissement, du 21 janvier au 20 février. De plus, la pièce est nommée aux Globes de Cristal 2010.