L'acteur autrichien Helmut Berger (70 ans) se révèle dans une autobiographie. Il raconte notamment ses relations avec les hommes - Luchino Visconti, son grand amour - et les femmes, tous et toutes nombreuses à succomber aux charmes de ce comédien.
En quête permanente d'amour, Helmut Berger se confie au magazine Gala : "J'ai été un enfant vénéré par ma mère, mais elle était sous l'emprise d'un homme très dur et très brutal avec moi. Jusqu'à sa mort, on n'a jamais su se comprendre." A 20 ans, il rencontre le réalisateur italien Luchino Visconti, qui avait 52 ans à l'époque. Il le considère comme son grand amour et a tourné sous sa direction notamment dans Les Damnés (1969) et Ludwig (1972).
Helmut Berger expliquera pourquoi il avait tant de haine pour un autre acteur fétiche du cinéaste italien, Alain Delon : "Je n'ai pas vraiment connu Delon. J'ai été plus proche de Nathalie, son ex-femme. Je ne lui pardonnerai jamais d'avoir manipulé leur fils, Anthony, alors âgé de 5 ans, pour atteindre Luchino. Delon lui faisait écrire des lettres d'amour à l'attention de Visconti, signées de sa petite main d'enfant. Je trouvais cela répugnant. Luchino n'a jamais évoqué Delon avec moi, malgré mes interrogations. Je ne saurai jamais ce qu'il y a eu entre eux. Delon a eu la chance de tourner Le Guépard et Rocco et ses frères sous la direction de Luchino. Il n'aurait pas fallu un film de plus. J'ai tout fait pour que cela ne se reproduise pas. J'ai été clair avec Visconti en lui disant : 'C'est Delon ou moi.' Je l'avoue, je me suis bien occupé de son cas." Il est certain qu'Helmut Berger n'aimait pas Alain Delon, et qu'il ne relate que des faits qui l'arrangent !
Dans le magazine Elle, l'acteur qui joue dans le Saint Laurent de Bonello reviendra également sur ses rapports avec le monstre sacré du cinéma : "Un jour, Alain Delon a frappé à la porte, je suis allé ouvrir et, pour l'énerver, je lui ai demandé son nom. Je lui ai dit : 'Je ne vous connais pas monsieur' et lui ai claqué la porte au nez." Il précisera avoir noué une belle amitié avec Romy Schneider : "Elle ne s'est jamais remise de Delon. On se ressemblait beaucoup. Elle voulait être aimée autant que moi."
Les hommes, il les picorait, les femmes voulaient elles l'épouser ! C'est ce que voulait Marisa Berenson, et Luchino Visconti lui avait même conseillé de le faire, afin de stabiliser sa vie. Mais s'il a été séduit par cette actrice, Bianca Jagger ou le danseur Rudolf Noureev, avec qui c'était "bestial", il ne pensera qu'à Luchino, mort en 1976 : "J'étais sa veuve à 32 ans", raconte-t-il dans Elle. Lorsqu'il a appris la nouvelle sa mort, il a frappé l'amie qui lui a annoncé la nouvelle, devenant fou : "Je suis allé aux funérailles et, après, je me suis demandé comment j'allais continuer à vivre." (Elle).
Aujourd'hui, il vit seul dans la maison de sa mère à Salzbourg. "Mon appartement a brûlé. Je n'ai plus rien, j'ai tout perdu. Mais ça va", raconte-t-il dans les pages du magazine Elle, ajoutant dans Gala que quand il s'ennuie, il rejoint ses amis pour faire la fête. Autrement, évidemment.
Retrouvez l'intégralité de ces interviews dans les magazines Elle du 20 mars et Gala du 25 mars.
Helmut Berger - autoportrait, aux éditions Seguier