Hugo Clément se trouve dans la tourmente depuis mercredi 29 août 2018. Alors qu'il cartonne avec ses vidéos produites par Konbini News depuis son départ de Quotidien (TMC), une journaliste indépendante travaillant pour le magazine bimensuel Society l'a accusé de l'avoir plagiée. En effet, Audrey Label s'est rendue en Tunisie il y a un mois afin de rencontrer Chamseddine Marzoug, un ancien pêcheur qui enterre les corps des migrants qui se noient dans la Méditerranée. Problème, Hugo Clément a couvert le même sujet après elle. Un prochain reportage qu'il a teasé en story Instagram et qui n'a pas manqué d'agacer la journaliste de Society.
Cette dernière a vivement réagi sur Twitter en prenant à partie son confrère. "Mais Hugo Clément, il fallait me le dire que tu avais besoin d'une fixeuse pour rencontrer Chamseddine Marzoug et Mohsen Lihidheb. Je me serais fait un plaisir de refaire le sujet publié dans Society en étant payé cinq fois plus ! On aurait eu tant à partager toi et moi", s'indigne-t-elle avant de déplorer qu'il ait interrogé "les mêmes protagonistes et à un mois d'intervalle après la publication de Society". "Troublant, tu en conviendras", lâche-t-elle.
Remonté, le principal intéressé a fini par répondre : "Mais bien sûr Audrey, je t'ai plagiée, comme tu as plagié Jeune Afrique (article de juin), qui ont eux-mêmes plagié arte (vidéo de 2017)... C'est bien connu, quand un média traite un sujet, tous les autres médias n'ont pas le droit de le traiter aussi."
Ironique, Audrey Label lui a rappelé qu'elle n'avait pas utilisé le mot "plagiat", mais simplement proposé ses services de fixeuse, "histoire de payer (son) loyer". Vexé, Hugo Clément a clos le débat : "Aucune discussion possible avec cette mauvaise foi. Ne me fais pas payer le fait d'être aigrie. Bonne journée."
Même le rédacteur en chef de Society, Marc Beaugé, a fini par intervenir pour calmer le jeu : "Audrey, ne faisons pas un problème là où il n'y en pas. Et Hugo, si une autre fois, sur un autre sujet, tu as besoin d'une fixeuse pense à Audrey, qui est une journaliste très efficace."
Contacté par Télé Loisirs, Hugo Clément s'est défendu d'avoir piqué le reportage à sa consoeur : "En juin, Jeune Afrique a fait un super papier sur Chams. En août, Society l'a fait aussi. J'ai lu ces articles et je les ai trouvés super intéressants. Pour donner de la visibilité à cet homme formidable qu'est Chams, nous avons décidé d'aller le rencontrer nous-mêmes pour raconter son histoire aux gens qui nous suivent et qui sont bien plus jeunes que le public de la presse écrite."
De son côté, approchée par Check News, Audrey Label a justifié ses propos : "C'est super qu'il fasse ce sujet. Ce que je voulais mettre en lumière, c'est plutôt que lui, avec les moyens dont il dispose avec Konbini, il devrait trouver d'autres exemples, d'autres interlocuteurs. Car il y en a. En tant que pigiste, on a beaucoup moins de moyens, on doit parfois défricher des sujets, parfois sur des terrains chauds, sans couverture de rédactions."
Dans cette fâcheuse histoire, on en oublierai presque le sujet pourtant bien douloureux du reportage...