
Isabelle Mergault est une véritable touche-à-tout qui est passée par la réalisation au cinéma avec succès, mais également l’écriture ou encore comme chroniqueuse à la radio, où les Français ont appris à la connaître dans les émissions de Laurent Ruquier. Actuellement, celle qui a dit toute la vérité sur cette relation avec un ex-employé l’an dernier, parcourt la France avec la pièce Le Bracelet, mise en scène par Serge Postigo et dans laquelle elle partage l’affiche avec Yvan Le Bolloc’h. Une création de plus pour l’artiste, qui se sent bien lorsqu’elle joue sur scène. “C’est ma place, c’est là où je dois être. Et je dis que c’est une énorme chance, je souhaite ça à ma fille (Maya, une petite fille d’origine nigérienne née en 2009 et qu’elle a adoptée en 2010, ndlr), de trouver ce pour quoi elle doit être faite. Voilà, moi c’est le théâtre”, résume-t-elle, dans une interview accordée à Var-Matin, ce mardi 11 mars.
Si aujourd’hui, Isabelle Mergault, qui a hérité d'une maison de ses parents médecins à Pantin, est une comédienne populaire et remplit les salles, les débuts ont été difficiles. “Après ma première pièce, je pensais que ça allait rouler… Et puis en fait, je passais des castings et on ne m’appelait pas… Même pour un troisième rôle À 29 ans, j’en ai eu marre et j’ai tout arrêté. C’est là que j’ai commencé à écrire”, explique-t-elle, avant de citer Laurent Ruquier, qui lui a écrit sa première pièce, puis Jean-Claude Camus, le producteur de Johnny Hallyday, qui a cru en elle. “Il m’invite à manger et me propose de jouer dans son théâtre, le Théâtre de La Porte Saint-Martin à partir du mois de janvier suivant. Rien n’était signé par contrat mais je ne sais pas pourquoi, j’avais confiance. J’ai écrit L'amour sur un plateau, qui a été un vrai succès. Tout est parti de là”, se remémore celle qui est atteinte d'hodophobie, un curieux mal qui la force à rester cloîtrée chez elle.
Isabelle Mergault n’a donc pas à se plaindre puisqu’elle a pu vivre de sa passion toute sa carrière, mais à l’entendre, elle a souffert d’avoir dû tout faire toute seule. “Je ne vous cache pas que j’aimerais bien, parfois, recevoir un coup de fil d’un metteur en scène qui me dise : ‘J’ai une pièce pour toi’”, regrette la comédienne auprès de Var-Matin, avant de relativiser son constat : “Et c’est sans doute un peu vicieux car les metteurs en scène doivent penser que, comme je m’écris mes rôles, je n’attends pas après eux…”
Dans cette même interview, Isabelle Mergault revient également sur un autre aspect de sa carrière, le cinéma. “Je ne suis pas heureuse en tant qu’actrice. Je l’ai fait pour Jugnot parce que c’est un ami (C'est beau la vie quand on y pense, en 2017, ndlr). Mais je n’y suis pas heureuse. La preuve en est : je ne joue pas dans mes propres films !”, lance-t-elle.