À partir du 1er décembre, Jamel Debbouze sera le résident de La Cigale pendant tout le mois de décembre avec son nouveau spectacle, Maintenant ou Jamel, avant de partir sur les routes de France. Un spectacle où, après six d'absence, il évoque pêle-mêle la paternité, le racisme, la quête d'identité mais aussi sa famille, l'intégration. Dans la dernière du édition du Parisien (Week-end), l'humoriste évoque longuement cet aspect de son spectacle, par le prisme notamment, de sa mère, qu'il cite régulièrement.
"Ma mère m'inspire beaucoup quand elle parle français, justement", concède l'intéressée qui n'a qu'à se "baisser pour ramasser les vannes". "C'est très touchant d'entendre ma mère parler français. Et encore plus touchant de voir qu'elle ne quitte pas complètement l'arabe. Vingt-cinq ans qu'elle est en France, et elle garde l'accent", s'étonne encore le natif de Trappes. "Ça m'émeut car je me rends compte que la génération de ma mère, qui a un pied en Afrique et un pied en Europe, n'existera bientôt plus. Dans vingt ans, il n'y en aura plus, des comme ça, poursuit-il. Ça me fait mal au coeur, vous n'imaginez pas."
Un problème de générations qui lui fait dire : "Ma soeur, elle, n'est pas comme ma mère. Ma fille, encore moins. Les générations suivantes vont se fondre dans la masse." Plutôt que de parler d'intégration, Jamel préfère évoquer la transmission. Être intégré, sans oublier d'où l'on vient. "Je fais en sorte que mes parents et mes enfants passent du temps ensemble. Que mes enfants entendent la langue arabe, qu'ils écoutent les histoires de mon père qui a grandi dans un village pauvre du Maroc. Tu regardes mon père, Ahmed, et mon fils, Léon, c'est deux mondes ! Ils n'ont rien à voir", assure le chéri de Mélissa Theuriau, la mère de ses deux enfants.
Interview à retrouver en intégralité dans Le Parisien (Week-end) du 24 novembre 2017.