Jane Birkin a récemment été frappée d'un grand malheur, la mort de sa fille Kate Barry. Lorsque la chanteuse évoque la disparition de son aînée, dont le père est le compositeur John Barry, c'est toujours avec des mots très doux et beaucoup de pudeur. Ce dimanche 16 novembre, à l'occasion de la sortie Jane et Serge 1973 (le 24 novembre), elle s'est longuement confiée sur Europe 1 dans l'émission d'Isabelle Morizet, Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. L'occasion pour elle de parler de ses petits-enfants et le premier d'entre eux, Roman, aujourd'hui orphelin de mère.
Lorsque la journaliste lui demande qu'elle genre de grand-mère elle est, Jane Birkin répond avec son français bien à elle et toute l'affection qu'elle porte aux enfants de ses filles Charlotte, Lou et Kate : "J'espère que j'avais été rigolo pour Roman. Je l'ai eu très tôt, parce que Kate a eu son fils quand elle avait 20 ans, donc il n'a que 27 et il n'a plus de maman. Je pense qu'avec lui j'ai partagé beaucoup de choses parce qu'il avait seulement 4 ans de moins que Lou. Je les embarquais tous les deux, ils étaient comme frère et soeur. Sur les vacances c'était chouette." À 67 ans, Jane Birkin a cinq petits-enfants : Roman donc, mais aussi Ben (17 ans), Alice (13 ans) et Joe (3 ans), dont les parents sont Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal, et Marlowe (12 ans), le fils de Lou Doillon. Du joli monde dont elle aime s'occuper : "J'aime faire les conneries avec les enfants. Partir sur des barques sur le bois de Boulogne et faire des pique-niques. Pas penser à quelle heure on va rentrer..." On la sent très émue quand elle évoque ses proches et ce clan qui s'est resserré autour d'elle et de Charlotte, véritable roc de cette grande famille recomposée.
Dans ses récentes interviews, Birkin a beaucoup loué le talent de photographe de Kate Barry dont les portraits d'actrices viennent d'être exposés à Rome puis Florence. Sur Europe 1, elle a tenu à rappeler combien elle trouvait ses deux autres filles étonnantes : "Charlotte a un don de comédienne absolument exceptionnel. C'est une capacité extraordinaire. Au théâtre elle était éblouissante. Et Lou, elle m'a tellement épatée avec son premier disque. Je ne savais même pas qu'elle écrivait depuis des années. En attendant sa première chanson, j'ai juste pensé à téléphoner à Etienne Daho. Je pensais que je n'étais pas assez bien pour elle, pour la produire. Et c'est une évidence que ça allait casser la baraque. J'étais à l'hôpital à l'époque et les infirmières de nuit venaient dans ma chambre pour écouter Lou, séduites par sa voix. Je me suis dit, elle a vraiment quelque chose et le courage de le faire. Elle est épatante Lou."
Jane Birkin revient aussi longuement sur Serge Gainsbourg, leur rencontre, sa manière qu'il avait de lui chanter ses blessures. Et pour lui rendre une nouvelle fois hommage, elle participera aux côtés de Michel Piccoli et Hervé Pierre, de la Comédie Française, à des lectures de ses textes. Le spectacle Gainsbourg, poète majeur sera présenté au Théâtre de l'Odéon à Paris fin novembre puis en tournée.
Retrouvez l'intégralité de cette très belle interview sur le site d'Europe 1.