Saluée par la critique, mais encore trop méconnue du grand public : à 44 ans, Bénédicte Martin n'est pas une autrice comme les autres. Crue, sincère et honnête, la jeune femme, ex-compagne de Jean-Paul Rouve (Les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, Monsieur Batignole, Les Tuche...), s'est fait un nom sur la scène littéraire depuis le début des années 2000 grâce à de nombreux romans, des articles et des collaborations prestigieuses comme celle avec Frederic Beigbeder.
Des romans au vocabulaire et au phrasé sans filtre, qu'elle reconnait écrire sous l'influence de certains produits... "Je m'arsouille au Xanax depuis vingt ans. C'est une béquille. Après avoir essayé beaucoup de trucs, le Xanax est finalement ce qui me convient le mieux. Beaucoup picolent pour écrire ; moi, ça ne me réussissait pas. Prozac et Xanax, ça fait un bon petit duo ; ça m'équilibre à mort", avoue-t-elle sur le site Gonzaï, avant d'ajouter "avoir l'impression de vivre dans une sorte de halo pastel. En plus, c'est une drogue légale. Et même mon médecin trouve que j'écris bien sous benzodiazépines".
Une autrice qui assume totalement son rôle de maman avec son fils Clotaire aujourd'hui âgé de 13 ans. Un jeune garçon qui lui a posé quelques difficultés, malgré son désir d'être mère. "J'aurais sans doute trouvé cela plus facile d'élever une fille ; un garçon, ça me perturbe. Physiquement, il est différent de moi ; il a son caractère ; je me retrouve en terres inconnues avec lui", raconte-t-elle avec sincérité. Et de conclure sur le sujet : "J'ai toujours eu envie d'avoir un enfant. Il était très désiré. Bon... évidemment, il y a des choses que je n'ai pas vécues à cause de la maternité. Et ça me manque parfois de sortir beaucoup, mais j'ai l'impression que je n'aurais plus l'énergie pour le faire."
Il faut dire que la jeune femme a beaucoup profité des soirées mondaines après la sortie et le buzz provoqué par son premier roman. Une "petite notoriété soudaine" qui l'avait d'abord mise mal à l'aise avant qu'elle en comprenne les rouages. "J'ai compris que je ne pouvais plus faire marche-arrière ; que désormais, mon visage était associé à un personnage, et que ça resterait ainsi. Mais j'ai aussi vite compris que cette notoriété ne s'étendait pas au-delà de Paris, qu'elle durait deux mois tout au plus, et qu'un petit écrivain en chassait un autre tous les trimestres dans ce milieu. Après ça, je me suis mise en retrait, j'ai rencontré le père de mon fils [Jean-Paul Rouve] et j'ai arrêté de sortir", explique-t-elle.
Aujourd'hui, celle qui "se faisait traiter de p*te" après un passage commenté chez Thierry Ardisson et la couverture de son premier roman où on voyait sa jupe relevée n'est plus en couple avec Jean-Paul Rouve mais continue de faire la une des médias : il y a quelques semaines, elle a fait partie des femmes révélant une agression sexuelle de Patrick Poivre d'Arvor.