Il a juré fidélité à l'église de la scientologie en 1975. Mais certains préceptes sont compliqués à suivre, surtout en période de maladie et de deuil. Quand il a perdu son épouse Kelly Preston, John Travolta a tenu à remercier les équipes médicales qui avaient tenté de la sauver du cancer. "Ma famille et moi-même serons éternellement reconnaissants envers les médecins et les infirmières du MD Anderson Cancer Center et tous les autres établissements qui nous ont aidés", écrivait-il le 12 juillet 2020 sur les réseaux sociaux, au moment du drame.
John Travolta s'est adressé au meilleur hôpital de tous les États-Unis, situé à Houston, au Texas, pour tenter de sauver sa femme. Le problème, c'est que la scientologie ne valide absolument pas ce genre de traitement. L. Ron Hubbard, son fondateur, était même farouchement opposé à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Lors d'un discours donné en 1959, il avait expliqué que le cancer était la conséquence logique, dans un second temps, d'un "bouleversement de dynamique ou d'ordre sexuel, comme la perte d'un enfant". Et comme vous le savez sans doute, le couple a perdu un fils, Jett, en 2009...
Pour Jeffrey Augustine, ancien membre de la communauté religieuse, la prise de position de John Travolta est courageuse et sans équivoque. "Ça montre qu'il prend du recul par rapport à l'église, a-t-il précisé auprès du Daily Mail. C'est extrêmement douloureux de perdre sa femme. Il va falloir faire le deuil, c'est humain. Et rien n'est dit à ce propos dans les déclarations de la scientologie. Alors que c'est essentiel. Il préfère s'en occuper lui-même, c'est très personnel pour lui. C'est un peu comme s'il disait qu'il n'avait pas besoin de l'église, là, tout de suite. Parce qu'il n'aurait rien entendu d'autre que 'Vous avez perdu Jett, c'est pour ça que Kelly a eu un cancer'." Espérons que le pardon fait aussi partie des règles que la scientologie impose à ses membres...