L’ultime concert de la carrière de Michel Sardou s’est tenu en mars dernier à La Défense Arena. Intitulé Je me souviens d'un adieu, il a été filmé et sera diffusé à partir de 21h10 ce vendredi 13 décembre sur M6. A cette occasion, le chanteur s’est confié à Nathalie Renoux dans Le 12.45. Il a évoqué de nombreux sujets comme le féminisme, par exemple. "Les organisations féministes ont fait que les hommes et les femmes sont face à face au lieu d'être ensemble. Je trouve que les relations sont difficiles maintenant, qu'elles sont gênantes. J'imagine l'enfant de 20 ans maintenant aller draguer le samedi soir, c'est dur ! C'est plus dur qu'avant", a-t-il regretté. Puis de se souvenir : "Moi, de mon temps, c'était un paradis ! Les femmes ont gagné beaucoup de choses. Tous les jours, il y a un mec accusé d'avoir harcelé, d'avoir ceci, cela, des procès partout... Ça me dérange un peu. Mais d'un autre côté, il faut que les femmes soient protégées aussi, donc j'ai pas d'opinion tranchée".
Michel Sardou s’est aussi confié sur son amitié avec Johnny Hallyday et sur leur rivalité. Leur relation a fait partie des plus emblématiques de la scène musicale française. Icônes de la chanson, ils se sont rencontrés dans les années 1960 et ont partagé de nombreux moments forts, privés mais aussi sur scène. Face à Nathalie Renoux, il a d’ailleurs confié qu’il y a plusieurs duo qui l’ont marqué mais c’est celui avec Johnny lorsqu’ils ont chanté, ensemble sur scène, L’envie d’avoir envie qui lui a laissé un drôle de souvenir. "Il y en a eu plusieurs. Avec Johnny, j'ai chanté L'envie d'avoir envie, et c'est là où il y avait un concours de celui qui pisse le plus loin parce que Johnny, il voulait toujours pisser le plus loin", a-t-il d’abord raconté le sourire aux lèvres. La journaliste lui a alors demandé s’il ne s’était pas laissé faire, et l’artiste de rétorquer : "Non, j’ai même chanté plus haut que lui". On aurait pu penser que c’était l’idole des jeunes qui aurait remporté le duel, Michel Sardou affirme le contraire. "Il ne chante pas, il chante fort. Enfin, il chante aussi, mais il force et il chante avec la gorge. Il faut chanter avec tout, sauf avec la gorge, chanter avec le ventre", a-t-il conclu.
L'interprète des Lacs du Connemara a profité de cette courte interview sur M6 pour proposer une analyse de la situation politique actuelle. "La France, aujourd'hui, c'est... Je préférais la mienne ! Comme toujours, on préfère sa jeunesse ! Quand on dit : ‘c’était mieux avant', c'est une connerie ! Parce qu'en fait, c'était notre jeunesse qui était mieux avant. Mais là... Je suis un peu perdu. Je ne sais pas ce que j'écrirais. Le côté bordélique, peut-être, me plairait. (…) C’est nous qui avons voulu ça, mais on est comme ça depuis Jules César. S'il est rentré aussi facilement en Gaulle, c'est qu'ils ne pouvaient pas se piffrer les uns, les autres ! Donc, qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ?... On n'a pas César !", a-t-il lancé sans interruption face à Nathalie Renoux.