Kad Merad était l'invité d'Anne-Elisabeth Lemoine ce mardi 31 août dans C à Vous. L'acteur et réalisateur de 57 ans est venu faire la promotion de son nouveau film, Un triomphe, inspiré d'une histoire vraie, avec les acteurs principaux Pierre Lottin et Sofiane Khammes. Kad Merad y incarne un comédien en galère, qui se mue en professeur de théâtre dans une prison pour joindre les deux bouts.
Durant l'émission, l'acteur a évoqué ses débuts compliqués au cinéma. "Mon premier rôle, je l'ai eu à 39-40 ans dans Les Choristes", a-t-il lancé autour de la table, avant de s'épancher sur ses années de diète et de doute. "On est les seuls à y croire, à penser qu'on va y arriver. On se retrouve un peu seul à chercher des compagnies de théâtre, à jouer devant des salles vides, à se changer dans les toilettes, à animer des séminaires... J'ai animé un séminaire à La Poste bien avant les Ch'tis !", a raconté l'acolyte de Dany Boon.
Celui qui s'est fait connaître grâce à son duo avec Olivier Baroux, Kad & O, a ensuite déclaré : "L'acteur continue d'y croire, quoiqu'il arrive. On se rend pas compte que c'est difficile parce qu'on garde espoir, on pense que ça va marcher". Anne-Elisabeth Lemoine le coupe alors et lui demande : "Des années difficiles... Vous vous êtes même dit qu'il fallait peut-être changer de nom de famille".
"Ce n'est pas le moment le plus heureux de ma vie", confie celui qui partage sa vie avec l'animatrice Julia Vignali. "J'avais une idée, peut-être, d'un cinéma plus ouvert. Mon père a changé son prénom : il s'appelait Mohamed et a changé pour Rémy. Il s'est fait appeler Rémy toute sa vie. J'ai appris plus tard qu'il s'appelait Mohamed et que c'était pour son travail, parce qu'il dirigeait des Français et que c'était compliqué... Et c'est pour ça que je ne l'ai pas fait. Je ne voulais pas recommencer".
Kad Merad, qui prépare un long-métrage avec sa compagne, a ensuite expliqué qu'il était, encore aujourd'hui et malgré ses grands rôles au cinéma et à la télévision, en proie au doute. Pierre Lescure a même énoncé le surnom du comédien durant ses jeunes années : "Ça allait". Le père de Khalil (17 ans) ajoute alors : "Mais vous savez quoi ? J'ai toujours ce problème. Je continue toujours de douter. Je continue mon chemin et j'espère qu'il ne s'arrêtera jamais. Y'a toujours cette impression de pas être désirer tout le temps. Le métier est dur, franchement. La soi-disant famille du cinéma, elle est hard..."