Après trois semaines de vives rumeurs sur son état de santé, le dictateur nord-coréen est de retour. C'est en tout cas ce qu'a affirmé, le 1er mai 2020, l'agence de presse officielle KCNA. Comme l'a rapporté l'AFP, celle-ci a détaillé la première apparition publique de Kim Jong-un vendredi 1er mai, à Sunchon, près de la capitale Pyongyang.
"Le dirigeant suprême Kim Jong-un coupe le ruban pour l'inauguration de l'usine d'engrais phosphatés de Sunchon", indique une dépêche de KCNA, qui a publié des photos de l'événement, le montrant notamment aux côtés de sa soeur et conseillère Kim Yo Jong, considérée comme sa successeur toute désignée durant cette mystérieuse absence. Sur l'une des photos, on peut voir le dirigeant nord-coréen, revêtu de son habituel costume noir, couper un ruban rouge, sans qu'il soit possible d'authentifier cette apparition. Il "a assisté à la cérémonie", et "tous les participants ont lancé des hourrah !" quand il est apparu, a ajouté l'agence nord-coréenne.
Le leader nord-coréen n'était pas apparu en public depuis qu'il avait présidé une réunion du Politburo le 11 avril. Les interrogations sur l'état de santé de Kim Jong-un s'étaient multipliées depuis son absence remarquée aux célébrations du 15 avril, journée la plus importante du calendrier politique nord-coréen, lors de laquelle tout le pays commémore la naissance du fondateur du régime, Kim Il Sung, son grand-père.
Le 21 avril, le Daily NK, média en ligne géré par des Nord-Coréens ayant fait défection, avait affirmé que le dictateur de 36 ans était dans un état préoccupant, souffrant en plus de son tabagisme, d'obésité et de surmenage. La chaîne américaine CNN avait ensuite rapporté que les États-Unis "surveillaient des renseignements" selon lesquels Kim Jong-un était en danger de mort après une opération.
Minimisant les rumeurs, Moon Chung-in, le conseiller spécial à la sécurité nationale du président sud-coréen Moon Jae-in, avait assuré le 26 avril que Kim Jong Un était "vivant et en bonne santé", et qu'il se trouvait à Wonsan, station balnéaire de la côte est de la Corée du Nord, depuis le 13 avril.