Depuis sa dernière apparition publique le 11 avril 2020, lors d'une réunion du bureau politique du parti au pouvoir, nul ne sait ce qu'il advient de Kim Jong-un, le dirigeant de la Corée du Nord. Depuis que le dictateur de 36 ans a manqué les célébrations du 15 avril commémorant son grand-père Kim Il Sung, son absence est au coeur de vives rumeurs, certaines allant jusqu'à dire qu'il est mort des suites d'une opération du coeur.
En attendant d'en savoir plus, les spéculations vont bon train quant à son potentiel successeur. Kim Jong-un aurait trois enfants, mais ceux-ci seraient trop jeunes pour accéder au pouvoir. Finalement, le nom de Kim Yo-jong, la petite soeur du dictateur, circule dans les médias depuis plusieurs jours. Si celle-ci venait à remplacer son frère, cela permettrait à la famille de rester au pouvoir, après que trois Kim se sont déjà succédé à la tête du pays. Comme son frère, Kim Yo-jong a été scolarisée en Suisse, dans l'école Liebefeld-Steinhölzli, avant de rentrer en Corée du Nord en 2000. Selon la BBC, elle aurait été la "favorite" de son père, Kim Jong-il, qui appréciait sa maturité et son intérêt précoce pour la politique.
A en croire Time Magazine, la jeune femme aujourd'hui âgée de 32 ans serait la vice-directrice de la propagande et de la censure au sein du parti au pouvoir. Elle serait notamment en charge de garantir l'image publique de son frère et le véritable culte qui lui est voué dans le pays. Selon un expert cité par le magazine américain, Kim Yo-jong serait "très capable et un membre hautement qualifié du gouvernement nord-coréen, qui n'est pas du genre à être sous-estimée" : "Mme Kim, poursuit-il, a clairement gravi les échelons ces dernières années, ajoutant de plus en plus de postes hauts placés sur son CV, ce qui est nécessaire si elle doit un jour prendre les rênes du pouvoir."
Pourtant, voir une femme prendre la tête de la Corée du Nord, dont son armée, reste difficile à concevoir tant le pays est patriarcal... Restent alors Kim Jon-chul, le grand frère de Kim Jong-un, qui n'a jamais été intéressé par la politique, et Kim Pyong-il, le demi-frère du dictateur, qui a joué les ambassadeurs en Europe pendant de nombreuses années avant de ne revenir en Corée du Nord que l'an dernier.