Il est de retour, sur scène, dans une épopée épique et hilarante. Pierre-François Martin-Laval relance son spectacle Spamalot, dix ans après le succès de sa première version, au Théâtre de Paris. Dans son histoire, directement inspirée du Sacré Graal des Monthy Python de 1975, le comédien et metteur en scène met notamment le public en garde contre les "Instagraal", ces influenceurs qui partent à l'autre bout du monde, non pas en quête d'une coupe légendaire ayant contenu le sang du Christ... mais d'un nouveau fessier.
Je fais allusion à ces personnes qui vont aller se faire opérer à Dubaï
C'est ce qu'il a rappelé, de passage sur RFM, dans l'émission Une heure avec de Bernard Montiel. "Je pense que c'est très utile, évidemment, je ne crache pas dans la soupe, mais ça peut être très dangereux, a-t-il expliqué à propos des réseaux sociaux, en général. Il ne faut jamais faire de généralités, là ça devient dangereux de ma part. J'ai des amis influenceurs, des humoristes qui sont vraiment fabuleux, c'est une nouvelle génération, ils se servent d'un nouvel outil. Pourquoi pas. Je fais allusion à ces personnes qui vont aller se faire opérer à Dubaï et qui se filment en direct avec leur téléphone l'opération de leurs fesses. Ces personnes avaient un très joli popotin. Pourquoi elles sont allées le faire refaire ? Parce qu'elles sont persuadées par des chirurgiens escrocs qui nous disent quoi ? T'es pas beau comme t'es."
Le spectacle Spamalot se jouera au Théâtre de Paris jusqu'en 2024. Pierre-François Martin-Laval ne parle pas que d'influenceurs et de chirurgie esthétique, évidemment. Mais il maîtrise plutôt bien le sujet. "Moi-même, j'ai fait des implants, a-t-il confié. Parce que ça m'énervait de porter tout le temps des perruques donc je me suis dit, allez, on me prend quelques cheveux là et on me les met là. Mais de là à se faire défigurer la gueule, les fesses, je trouve ça dangereux. C'est les enfants qui regardent. Les ados. Leur dire faites comme moi, vous êtes moche vous aussi, allez vous refaire à Dubaï, c'est très dangereux. Il faut s'occuper de ces gens qui font mal." Pierre-François Martin-Laval est papa de trois filles. Voilà qui explique qu'il se sente si concerné par le problème.