Se faire larguer à 18 ans par celle que l'on considère comme l'amour de sa vie, c'est une chose, mais quand les parents s'en mêlent pour faire oublier la demoiselle à leur cher fiston, la situation se complique encore plus ! C'est ainsi que démarre Mon poussin, comédie familiale avec une touche de folie. Au casting, le "Poussin" Thomas Solivérès, remarqué dès 2011 dans Intouchables, donne la réplique à ses "parents" Isabelle Nanty et Pierre-François Martin-Laval, dit PEF. Et c'est auprès de ce dernier, acteur et réalisateur qu'on a adoré à l'époque des Robin des bois et qui a signé Les Profs et se décrit comme "un grand enfant", que le jeune comédien de 26 ans a répondu aux questions de Purepeople.
Lorsqu'on demande à PEF de présenter son partenaire Thomas Solivérès, cela commence sur une blague improvisée sur... ses pieds ! Mais Pierre-François Martin-Laval reprend rapidement son sérieux pour louer ses qualités de comédien, à commencer par son expérience sur scène : "C'est avant tout un grand acteur de théâtre. Ça, c'est très important. J'appuie dessus car en tant que metteur en scène, je vois une grande différence quand on met en scène des acteurs de théâtre au cinéma, il y a beaucoup de bonus en prime. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont plus souples. Qui peuvent manoeuvrer dans l'improvisation plus facilement, qui n'ont pas peur d'incarner des personnages, qui ne sont pas à vouloir à tout prix que le rôle vienne vers eux."
On échange les rôles et c'est au tour du "Poussin" de présenter son papa de cinéma : "Je ne sais même pas si je lui ai déjà dit mais j'étais très fier de savoir que c'est lui qui allait jouer mon père car je suis un très très grand fan depuis que je suis petit." Et sur le ton de l'ironie, il poursuit : "Son plus gros défaut, c'est certainement qu'il n'est absolument pas drôle. Il n'est pas inventif, pas généreux. Il n'est évidemment pas sympathique."
Bien qu'issus de générations différentes, les deux acteurs ont chacun subi l'ingérence parentale. Sans omettre de reconnaître la bienveillance des parents qui ne veulent pas voir leur fiston souffrir, ils nous font part de leur expérience. "J'ai eu la mauvaise idée d'en parler une fois à mes parents, ça se voyait dans mes yeux que j'étais triste à mourir, raconte PEF. Et tout ce que j'ai récolté, c'est 'oh la chance que tu as, vous vivez une époque où vous pouvez vous plaquer, changer de partenaire du jour au lendemain, c'est chouette.' Bon va faire avec ça, surtout venant de parents divorcés en plus !" Thomas Solivérès souligne aussi le décalage entre la tristesse ressentie et le regard des parents : "C'est vrai qu'à chaque rupture, les parents disent toujours 'mais ça va, profite'. Mais sur le coup, on n'attend pas ça comme réponse. Ce n'est pas logique de répondre ça. Là, le personnage vit les choses à mille pour cent, il est persuadé que c'était la femme de sa vie."
MON POUSSIN en DVD et VOD le 8 novembre 2017.