Violence, tentative de viol, alcool, misère... La version non censurée de la vie de Laura Ingalls est bien plus trash que La Petite Maison dans la prairie. La véritable autobiographie de Laura Ingalls Wilder, intitulée Pioneer Girl vient de paraître et rencontre un immense succès outre-Atlantique, comme le révèle l'AFP.
Dans La Petite Maison dans la prairie, c'est Melissa Gilbert – qui révélait récemment le suicide de son père – qui incarnait Laura Ingalls, durant près de 205 épisodes et neuf saisons. Mais la vie de la vraie Laura Ingalls avait été bien plus dure que celle des personnages de fiction. Pioneer Girl, première ébauche écrite par Laura Ingalls Wilder, à la demande de sa fille Rose, avant qu'elle ne soit romancée et retouchée, révèle ce quotidien nettement plus violent. "Cette version a été retenue car nous voulions présenter celle qui montrait le plus fidèlement possible la réalité des pionniers qui ont conquis l'Ouest des Etats-Unis, et que leur goût de l'aventure ainsi que leur mode de vie mettaient en marge de la société", explique Nancy Tystad Koupal, directrice de la maison d'édition de la Société historique du Dakota du Sud.
Si La Petite Maison dans la prairie présentait une version un peu idéalisée du quotidien de ces pionniers du XIXe siècle, Pioneer Girl dépeint une réalité bien différente. Des éléments jugés trop violents ont ainsi été retirés des adaptations. Dans la vraie vie, on découvre donc que Laura Ingalls s'était ainsi occupée d'une femme malade dont le mari, en état d'ébriété, a tenté de la violer. Koupal précise que la famille Ingalls n'était pas très riche. Ils peinaient même à payer le loyer. On apprend ainsi que les Ingalls ont même dû fuir en pleine nuit leur maison, ne pouvant plus faire face. Elle évoque également un homme qui, après avoir consommé une grande quantité de whisky, s'est brûlé les poumons en allumant un cigare. On est loin des images de la jolie Laura en train de gambader dans la verte prairie, ses deux nattes virevoltant au vent.
Et ce récit, bien plus trash que la fiction télé, cartonne ! Alors que la maison d'édition pensait en vendre au maximum 30 000 copies, ce sont plus de 75 000 exemplaires qui ont trouvé preneur, comme l'indique l'AFP. "Et ce n'est pas fini", déclare Nancy Tystad Koupal. Lundi 2 février, l'ouvrage était en tête des meilleures ventes chez Amazon.