C'est une histoire d'amour qui dure depuis plus de 18 ans et même si l'écart d'âge, 29 ans, est conséquent, Valérie Perrin et Claude Lelouch s'aiment comme au premier jour. "Nous n'avons pas la même histoire. Lui, c'est un titi parisien, moi, j'ai poussé dans une petite ville de province. On se complète, il n'y a jamais de jugement. C'est doux de ne jamais se sentir jugée", explique à Paris Match celle qui cartonne actuellement avec son dernier roman, Tata (Albin Michel, 2024).
Pour cette interview, c'est en Bourgogne que Valérie Perrin, qui possède également un havre de paix niché dans un coin prisé de Paris, a reçu nos confrères. Celle qui fut photographe de plateau a grandi dans la région et elle vit désormais dans cette demeure en "lisière de forêt, achetée il y a trois ans", comme l'indique Paris Match. C'est dans cette propriété que la femme de Claude Lelouch a écrit son dernier roman, aux côtés de celui qu'elle aime. "On passe nos journées à échanger nos idées... Je lui raconte tout de mes personnages et lui aussi. Hier encore il m'a dit : 'J'ai eu deux idées incroyables pour mon prochain film !' En revanche, on a un deal : on se dit tout mais on ne répète rien à personne", précise celle qui a grandi loin des origines bourgeoises de son mari.
Dans cette maison bourguignonne, où elle se promène avec son chien Black, "sur les rives de l'Arroux qui traverse Gueugnon", Valérie Perrin vit parfois éloignée du réalisateur, qui passe beaucoup de temps en Normandie. "On s'encourage énormément, j'admire son émerveillement permanent, il a toujours mille projets. Je fais un métier solitaire, et il déplace chaque jour des montagnes en entraînant avec lui une armée entière de techniciens, cameramans, je serais incapable de faire ce qu'il fait", raconte, admirative, Valérie Perrin.
Tout va pour le mieux entre les deux tourtereaux, qui rencontrent le succès dans ces domaines artistes bien différents. "On nous demande souvent si notre réussite est compatible, s'il n'y a pas de jalousie. Je ne pourrais pas être en concurrence avec mon mari, car nous ne faisons pas le même métier. Je ne suis pas réalisatrice ; si je l'étais, les choses seraient sans doute plus compliquées, heureusement on ne boxe pas dans la même catégorie", conclut la femme de Claude Lelouch.