C'était il y a vingt ans. Lady Diana perdait la vie dans un tragique accident de la route, sous le Pont de l'Alma à Paris. Il y a vingt ans également, elle se confiait pour la dernière fois à l'un de ses amis, un journaliste spécialisé dans la famille royale qui, au fil des années, était devenu un proche, un confident. Cet homme, Richard Kay – qu'elle surnommait "Ricardo" – a repris sa plume pour écrire dans le Daily Mail, tabloïd qu'il avait quitté en 2014 après y avoir dévoilé bien des scoops, notamment sur les royaux.
Dans un vibrant hommage, où il se souvient de son amie avec qui il allait dîner ou voir des films lors des premières séances pour ne pas être vu avec elle, il révèle également la dernière discussion qu'il a eu avec Lady Di. Il raconte qu'elle l'avait appelé parce que Dodi Al-Fayed, avec qui elle logeait au Ritz à Paris ce 31 août 1997, s'était échappé de leur suite impériale pour aller dans une bijouterie. Au téléphone, Diana ne passe pas par quatre chemins. "Je me retire de tous mes obligations publiques. J'en ai juste assez des critiques constantes", lui lâche-t-elle. En ligne de mire notamment, son retrait de la Croix-Rouge, l'un de ses plus gros engagements.
"Ce qu'elle prévoyait, a-t-elle dit, était une nouvelle direction. Quelque chose qui pourrait lui permettrait de contrôler sa propre destinée", écrit Kay. Selon lui, "Dodi devait être un facteur significatif dans sa décision". Il détaille : "Elle me disait que le père d'origine égyptienne de Dody, Mohamed Fayed, alors propriétaire d'Harrods, allait investir dans une association pour les victimes des mines, dans laquelle elle pourrait avoir le rôle principal." Le milliardaire se disait également prêt à "financer des centres de soin pour enfants dans les parties les plus pauvres du monde". Tout ce qui pouvait motiver Diana.
La princesse de Galles s'apprêtait à quitter pour de bon l'Angleterre, avant de mourir. Lors de cette conversation, elle évoque l'Egypte, "sans hésitation", comme nouvelle maison. Elle lui confie également ne pas comprendre pourquoi les médias sont "anti-Dodi". "Est-ce parce qu'il est riche, parce qu'il est millionnaire ?", s'interroge la mère des princes Harry et William. De même, l'intrusion plus qu'oppressante des médias lui fait parler de "viol quotidien" en écho aux photos d'elle constamment exposées dans la presse.
De son mariage brisé avec Charles, il en sera également question durant cette conversation téléphonique. "Comment vais-je gérer ça ?, se demande-t-elle. Qu'est-ce qui va se passer s'ils se marient ?". Parce que Diana ne porte pas dans son coeur Camilla Parker-Bowles, la nouvelle compagne de son ancien mari, "une femme pas vraiment sympathique". Usée, elle se dit "fatiguée d'être constamment comparée à Charles et Camille". En somme, elle veut tirer un trait sur tout cela. Et c'est une femme bien décidée qui s'apprête à changer de vie, ce soir-là. Mais le destin, lui, en a décidé autrement...