Presque vingt ans après sa mort, la regrettée Lady Diana n'en finit pas d'affoler, encore et toujours, la presse britannique. Après les nombreuses rumeurs et autres rebondissements qui ont agité le monde des médias anglophones en marge de sa brutale disparition, survenue le 31 août 1997, voilà que de nouvelles révélations viennent garnir un tableau de mystères d'ores et déjà bien épais.
D'après les éléments livrés à la justice par Clive Goodman, ancien correspondant royal pour le tabloïd News of the world (où il a travaillé de 1986 jusqu'à son licenciement en 2007), en 1992, la princesse aurait en effet délibérément remis à ce dernier le fameux "Green Book" - à savoir l'annuaire précieux et très privé de la famille royale, et ce, afin de s'en prendre à son mari, le prince Charles dont elle venait tout juste de se séparer (mariés en 1981, ils ont officiellement divorcé en 1996).
Selon le témoignage de Clive Goodman, justement poursuivi pour avoir payé des fonctionnaires pour obtenir ce "Livre Vert" en question, Lady Di lui aurait fait parvenir le sésame à titre personnel et directement à son bureau. "Elle traversait une passe très, très difficile, a-t-il expliqué lors du procès des écoutes téléphoniques de News of the world où il comparaît en tant qu'accusé. Elle m'a dit qu'elle voulait que je voie l'importance du personnel de son mari, par rapport aux autres. Elle avait l'impression d'être submergée par l'entourage de son mari. Elle recherchait un allié pour s'en prendre à lui", a-t-il ajouté, soulignant que Diana "avait de (bonnes) relations avec plusieurs journalistes" de la presse britannique.
Par ailleurs, l'ancien employé de NotW (publication détenue par le magnat de la presse Rupert Murdoch) ne nie pas s'être servi des annuaires de la famille royale pour ses articles mais dément avoir versé quelconque somme pour cela. Clive Goodman a même assuré devant la cour que le "Green Book" en question lui avait permis de jouer le rôle de bureau de presse, suite à la mort tragique de Lady Di. "C'est moi qui ai appelé [une source] pour expliquer ce qu'il venait de se passer à Paris. J'ai appelé cette personne à 1 heure du matin pour lui raconter, c'est comme ça que j'ai eu son numéro," a-t-il raconté.
Clive Goodman rejette donc les accusations faites contre lui mais en 2007 l'homme avait déjà été condamné pour avoir écouté les téléphones des membres de la famille royale...