C'est ce qu'on peut qualifier de succès. Moins d'un mois après sa sortie au cinéma, Le Comte de Monte-Cristo, fresque historique adaptée de l'oeuvre d'Alexandre Dumas, est un véritable carton. Il faut dire qu'en trois semaines seulement, le long-métrage a attiré plus de 3 millions de spectateurs dans les salles. Un succès dont se félicite grandement l'équipe du film, dont Pierre Niney, l'acteur principal : "Quelle aventure. Je n'ai pas de mots pour décrire l'émotion qu'on ressent en lisant vos réactions et messages ! Immense merci" écrivait-il sur son compte Instagram.
Le producteur Dimitri Rassam n'est pas en reste. L'ex de Charlotte Casiraghi avait lui aussi pris la parole le jour de la sortie pour remercier les 125010 premiers cinéphiles qui avaient découvert le film : "Je n'osais plus m'abandonner à y croire vraiment. Croire possible cet accueil merveilleux que vous nous offrez. Je l'espérais tellement pourtant, j'en avais besoin même, au-delà de ce que je voulais bien m'avouer. Il y a des films qui charrient ceux qui les font, encore davantage que ceux qu'ils cristallisent à l'écran. Celui-là plus que tous les autres en ce qui me concerne. D'abord parce que j'en suis immensément fier [...] Ensuite, parce qu'il appartient à un cinéma auquel j'ai toujours voulu moi-même appartenir."
Le succès est indéniable, étant donné le nombre d'entrées enregistrées depuis sa sortie. Et même s'il n'en a pas vraiment besoin, le long-métrage vient de recevoir un sacré coup de main. Et ce, grâce à la prise de parole du célèbre psychiatre Xavier Pommereau.
Curieux de découvrir le film, Xavier Pommereau s'est rendu au cinéma. Et le constat du psychiatre est sans appel : "Aller voir en salle, surtout sans attendre le petit écran, le film Le Comte de Monte-Cristo. [...] Faites vos besoins avant, lâchez les pop-corn et laissez-vous ensorceler par cette magnifique rêverie baroque de trois heures durant qui absorbe et décline à l'envi les émotions et les grands sentiments que nous, humains, avons déjà ressenti de l'amour à la haine, de la souffrance à la vengeance, de la colère aux calmes après les tempêtes."
D'après lui, le long-métrage permettrait de pouvoir être plus en phase avec les émotions humaines : "Le film nous amène à revisiter et interroger – séquence par séquence – quelles seraient nos propres réactions face à quelqu'un qui nous a fait du mal. La question du pardon est ainsi posée. Pour certains, le pardon est humainement impossible en regard de la gravité des tortures subies. Pour d'autres, il reste complexe mais possible si l'on est en mesure de reconnaître et de comprendre sa propre douleur avant d'imaginer pardonner, si besoin avec l'aide d'une personne de confiance ou d'un professionnel. Il s'agit alors d'essayer de se libérer du poids de la rancoeur (qui est poison, l'arsenic du coeur), avec le temps, la distance et les nouveaux engagements. Mais dans tous les cas, le pardon ne signifie pas oublier ni excuser celui / celle qui nous a profondément blessé, humilié, déconsidéré. L'idéal est de chercher à s'en détacher pour trouver la paix intérieure et devenir 'libre' de tout mauvais sentiment."
Autant dire qu'avec un tel conseil de la part d'un spécialiste en santé mentale que Pierre Niney a relayé sur son compte Instagram, les personnes n'ayant pas encore vu le film risquent de se ruer dans les salles obscures. Ce qui ne ferait qu'accentuer encore le phénomène.
Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Si les entrées ont dépassé la barre des 3 millions au cinéma, la sortie du Comte de Monte-Cristo n'est pas sans conséquences sur la littérature. En effet, comme le révèle BFM TV, le livre d'Alexandre Dumas s'est écoulé à plus de 180 000 exemplaires, 180 ans après sa sortie. Ses ventes ont été multipliées par 10 en librairies selon Gallimard, obligeant la maison d'édition à faire réimprimer les deux tomes.