De retour en principauté de son déplacement à visée environnementale au Brésil, où il a présidé un des multiples side-events de la conférence des Nations unies Rio+20 consacrée au développement durable, le prince Albert II de Monaco s'est lancé dans un grand ménage d'été dans les garages du palais.
Le souverain monégasque, qui, en homme de son temps concerné par l'avenir de la planète, a publiquement fait le choix de l'hybride et a même profité de son mariage avec la princesse Charlene pour faire un peu de prosélytisme, s'apprête à vendre une partie des voitures appartenant à la fantastique collection assemblée par feu son père, le prince Rainier III.
Révélée en début de semaine, l'information est détaillée ce mercredi par Nice-Matin, qui indique que le prince Albert a fait confiance à la maison d'enchères Artcurial Motorcars pour administrer la cession d'une quarantaine de véhicules, pour la plupart d'exception. Il faut dire que la passion notoire du prince Rainier III pour les automobiles a donné corps, en trente ans depuis la première acquisition (une De Dion Bouton de 1903), à une impressionnante collection personnelle de voitures anciennes, riche de 100 spécimens, des plus historiques aux plus prestigieux. La "Monaco Top Cars Collection" est présentée au public dans un hall spécialement aménagé donnant sur les Terrasses de Fontvieille, au pied du Rocher.
C'est justement dans ce musée des Terrasses de Fontvieille que les modèles proposés à la vente seront exposés du 24 au 26 juillet 2012, jour où ils changeront vraisemblablement de propriétaires, d'autant que le prince Albert II les met à la vente sans prix de réserve, rendant la tentation accessible à tous. Au catalogue figurent pêle-mêle des voitures populaires, telles une Volkswagen Coccinelle estimée à 4 000 euros, une Fiat 500 de 1971 estimée à 6 000 euros, une Citroen CX de 1980 estimée à 4 000 euros et d'autres qui le sont un peu moins, telle une Porsche 928 S qui pourrait atteindre les 15 000 euros, ou certaines automobiles vintage, à l'image d'une Dodge Dart de 1964 (estimée à 5 000 euros).
En prime, les nouveaux acquéreurs de ces voitures de collection repartiront avec les documents administratifs monégasques au nom de S.A.S. le prince de Monaco. De quoi rouler des mécaniques...