En 1967 sortait le film d'animation Le Livre de la Jungle, un chef-d'oeuvre Disney qui allait bercer tant de générations à suivre... 2016, près de 50 ans après, le studio hollywoodien offre à l'adaptation du fameux roman de Rudyard Kipling une deuxième jeunesse au travers d'un blockbuster en live-action (tourné en studio avec des acteurs et bénéficiant des technologies modernes).
Jon Favreau, réalisateur de ce spectaculaire film, et le jeune interprète de Mowgli, Neel Sethi, étaient les vedettes, aux côtés des voix françaises, de l'avant-première parisienne du Livre de la Jungle qui s'est tenue lundi 11 avril au Pathé Beaugrenelle. Dans un décor immersif de jungle, à la fois hostile et impressionnant, nous avons pu poser notre caméra et tendre le micro, notamment au toujours impressionnant Eddy Mitchell. Au légendaire chanteur, qui double ici King Louie, de nous conter sa drôle d'histoire liée au Livre de la Jungle : "Il y a quelques années, j'avais fait un album qui regroupait des musiques de films, et j'avais demandé à Disney l'autorisation de reprendre I Wanna Be Like You, qui ne m'avait pas répondu. C'est drôle qu'ils m'aient rappelé pour interpréter cette chanson dans le film et doubler Christopher Walken."
Le jour où je n'aurai plus peur, ce sera le début de la fin
À ses côtés, Leïla Bekhti, qui double le serpent Kaa et son fameux "aie confianceeeee", s'avoue séduite par le fait que son personnage soit devenu une femme en 2016. "Je trouvais que c'était une bonne idée, parce qu'on peut être envoûtante, effrayante, maternelle à la fois, et j'ai l'impression que ça fait encore plus peur que ce soit une femme", nous confie la jeune comédienne, qui rebondit : "Avec le regard de Jon Favreau, il fallait être à la fois sensuelle, maternelle et effrayante." Pour mieux s'emparer du personnage, la chérie de Tahar Rahim dit s'être "vraiment inspirée de Scarlett Johansson", qui double le personnage dans la version originale, et avoue avoir ressenti "un peu de pression". "Mais j'ai un peu de pression tout le temps. Le jour où je n'aurai plus peur, ce sera le début de la fin", surenchérit-elle malicieusement.
Débarquant au côté de Neel Sethi, Jon Favreau s'est quant à lui épanché sur le challenge que représentait ce film. "Le plus dur était de garder tout le monde engagé et au top pendant les trois ans de production, que ce soient les artistes ou les acteurs, affirme-t-il. Cela demandait de l'endurance à toute l'équipe, et garder chaque membre excité par le projet du début à la fin fut difficile." Devant sa caméra, Favreau filme un jeune acteur débutant, seul en plateau, entouré de fonds verts et bleus. "C'était un peu compliqué, mais Jon m'a beaucoup aidé, nous dit-il. Il y avait des poupées, il les utilisait pour interagir avec moi, et ça rendait la chose plus facile."
Mais Neel Sethi n'est pas le seul enfant à avoir pris part à l'aventure du Livre de la Jungle. Jon Favreau a également fait participer ses trois enfants, Max, Brighton Rose et Madeleine. Il raconte : "J'adore mettre des amis ou membres de ma famille dans mes films dès que c'est possible. C'était assez facile ici parce qu'il y a beaucoup de voix d'animaux, et notamment de jeunes, j'ai pu enregistrer les voix de mes enfants mais aussi d'amis [les deux garçons de Naomi Watts et Liev Schreiber sont aussi au générique, NDLR]. Parfois, je ramenais un magnétophone à la maison, je les réveillais en leur disant 'papa a besoin de répéter avec vous pour le film' et c'était la manière la plus simple de créer des dialogues et de faire des changements si besoin. Donc mes enfants ont été mes voix d'acteurs."
Le Livre de la Jungle, en salles à partir du 13 avril.