Depuis deux semaines, les téléspectateurs peuvent retrouver Loana, première figure mythique de la télé-réalité, comme chroniqueuse dans les Anges de la télé-réalité : Le Mag, sur NRJ12. Maquillée, coiffée, Loana revient sur le devant de la scène après une tentative de suicide, le 3 janvier dernier. Personnage complexe, femme-enfant fragile, Loana s'est racontée dans les colonnes de Libération, qui dresse d'elle un très beau portrait.
C'est dans un café du 16e arrondissement, à deux pas de chez elle, que Loana a donné rendez-vous à la journaliste. Maquillée et coiffée par un professionnel, elle se présente sous son meilleur jour, consciente de la portée de cette interview : "Avoir un article dans un grand journal comme Libération, c'est vraiment un honneur, je l'encadrerai !" Si elle enchaîne les cigarettes, la jeune femme commande un diabolo menthe (on sait que l'ancienne bimbo tente d'arrêter l'alcool, ne buvant plus qu'une bouteille de vin, contre quatre il n'y a pas si longtemps).
On le sait, Loana a connu une enfance difficile, entre une mère dépressive battue par son mari lorsque celui-ci a perdu son emploi et un père qui répétait en boucles à sa fille : "Tu seras une pute". Étrangement, la jeune femme de 34 ans a su prendre un recul saisissant face aux drames de son passé. Faisant preuve d'une grande maturité mais aussi la démonstration de son grand coeur, elle dit souhaiter le bonheur de son père, "devenu violent à cause du chômage" ; assurant se rappeler "qu'avant, c'était vraiment un gentil papa".
Si Loana ne peut pas se reposer sur une figure paternelle solide et rassurante, elle entretient avec sa mère une relation compliquée mais extrêmement forte. Elle se souvient avoir été vivement tancée lors de sa dernière tentative de suicide : "Elle m'a engueulée, m'a dit que j'arriverai jamais à rien, que j'allais mourir avant elle, alors que j'avais juste besoin d'un câlin. Mais je lui pardonne, elle a eu une vie encore plus dure que la mienne." Très proche de sa mère qu'elle appelle tous les jours, elle peut aussi compter sur son meilleur ami, Eryl Prayer, qui lui a sauvé la vie en janvier dernier.
Consciente d'avoir réellement frôlé la mort (son coeur a été maintenu artificiellement pendant deux jours), Loana parle d'elle-même de cette neuvième tentative, à coups d'alcool et de médicaments. Car on ne peut le nier, Loana souffre : appels au secours qui n'ont pas été entendus, prise de multiples drogues, alcool, elle a aussi été diagnostiquée bipolaire, mais ne prend plus son traitement (c'est, dit-elle, ce dernier qui la faisait grossir).
Malgré tout, Loana ne veut pas de notre pitié, loin de là. Mais elle souhaite que Libé fasse d'elle "un beau portrait, celui d'une gagnante !" Car, elle tient à le rappeler : onze ans après Loft Story, elle est toujours là. Celle qui anime tous les soirs à 17h45 sa chronique Aloha...Na dans les Anges de la télé-réalité prépare aussi avec NRJ12 un biopic sur sa vie.
Le directeur des programmes de la chaîne, Stéphane Joffre-Roméas, la dépeint comme une "chic fille, vraiment gentille, drôle". Il poursuit : "Dans le travail, elle est formidable, super impliquée, la première arrivée." Ne lui manque que la confiance en elle pour se relever véritablement. Car Loana ne joue pas, ses appels à l'aide sont réels, loin d'elle l'envie de faire parler d'elle. Grâce à ce nouveau travail, Loana, plus fourmi que cigale, vit normalement et réfute les rumeurs de surendettement.
L'ancienne lofteuse n'a pas de mal à se confier, raconter son histoire semble même une thérapie pour elle. Elle prépare d'ailleurs un prochain livre dans lequel elle se livrera certainement sur sa dernière relation avec un homme, dealeur, braqueur, cambrioleur qui lui aurait volé des sommes astronomiques mais, surtout, qui l'aurait séquestrée et violée.
Qu'on se le dise, Loana a des choses à dire. Très fragile, l'ancienne bimbo devenue femme fait aussi preuve d'une grande force. A la fois femme mature et enfant (elle rêve encore du prince charmant), Loana semble avoir connu tous les drames de la vie, mais ne se plaint jamais. Preuve de son courage et de son envie de vivre.
Portrait de Loana à retrouver dans Libération en date du 27 avril.