Purepeople : Il paraît que tu prépares un album pour le mois septembre. Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?
Lou : C'est un album sur lequel j'ai travaillé pendant un an et demi, ce qui est beaucoup par rapport aux précédents. Je me suis vraiment investie dans l'écriture et la composition. Ça prend plus de temps, et je suis très exigeante avec moi-même. Je ne voulais pas que ça s'éloigne trop de ce que j'ai fait avant tout en montrant que j'ai grandi. C'est celui dont je suis la plus fière.
Tu as travaillé avec Florian Rossi, le compagnon de Louane. Est-ce que vous nous préparez un duo secret ?
Non, mais c'est vrai que j'ai travaillé avec Florian et, parfois, il me disait "J'appelle Louane" pour lui demander des conseils, savoir si elle avait des idées. Elle nous a aidé à finir une chanson, elle était super cool. C'était drôle parce que je ne m'y attendais pas du tout. J'étais arrivée avec mon petit texte... je rentre tout juste dans l'écriture donc j'étais un peu intimidée !
Tu as écrit et composé Ne me suis pas, un titre qui parle d'amour. De quoi t'es-tu inspirée ?
C'est vrai qu'à mon âge c'est le moment où on commence à expérimenter, qu'on le veuille ou non, et ça ne se passe pas toujours très bien. C'était important pour moi de parler de déception, de quand une personne veut quelque chose et que l'autre n'a pas les mêmes attentes... mais sur un air dansant, pour dédramatiser. Au final, il y a beaucoup de gens qui s'y reconnaissent et l'amour est un sujet universel.
Que penses-tu du générique de Demain nous appartient que tu as enregistré il y a quatre ans ?
Franchement, s'ils le changent et qu'ils font un nouveau générique, je serai très très blessée ! C'est l'ADN de Demain nous appartient ! Avec le recul, j'entends vraiment que j'ai mué depuis. Mais j'étais super contente d'avoir cette opportunité. De me dire que c'est moi qui chante, même si ma voix a un peu changé. D'ailleurs, je n'aimerais pas en enregistrer un nouveau, parce que les gens ont connu la série comme ça, ils y sont accrochés.
Le générique de Miraculous est ressorti de derrière les fagots sur Tiktok. Est-ce que tu es devenue millionnaire grâce aux royalties ?
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ! J'ai vu plein d'influenceurs faire ce trend en disant qu'ils adoraient le générique. Ce n'est pas ma partie qui était en tendance mais ce n'est pas grave. J'ai eu la chance de faire ce titre, les gens de tous âges l'apprécient. Par contre, sur Tiktok, il y a quelque chose qui s'appelle les fonds de créateurs, que tu ne peux activer que quand tu es majeur, donc pour moi c'est mort. C'est tellement compliqué tous les trucs de contrat... mais je suis contente, ça me donne de la visibilité.
Est-ce que tu en as eu marre, à l'époque, qu'on t'imagine en couple avec Lenni-Kim ?
Bien sûr, surtout quand ce n'est pas la vérité ! Et qu'il y a une vidéo qui s'appelle "Lou et Lenni-Kim en couple, la réponse", que la réponse est non et que les gens dans les commentaires font quand même des théories. Mais il fallait s'y attendre. Dès qu'une fille et un garçon font un truc ensemble, ça plaît aux fans. Si un jour ils apprennent que Lenni est en couple, ou moi, ils vont péter un câble !
Comment vis-tu le fait de grandir devant les caméras ?
C'est une question d'habitude. Au début c'est hyper intimidant, tu ne sais pas quoi faire, il y a beaucoup de gens autour de toi. Quand j'avais signé avec mes anciens managers, ils m'avaient demandé si j'étais prête à voir ma vie changer. Parce que, que ça marche ou pas, tu vis des choses que tu ne vis pas normalement. Heureusement, mon entourage est très protecteur. Mes parents m'encadrent beaucoup, tout en me laissant la liberté de choisir ce que je veux faire.
Tu as 17 ans. Parviens-tu à avoir une vie d'adolescente "normale" ?
Il y a plein d'évènements de famille que j'ai loupé, plein de cours aussi. Je fais beaucoup de sacrifices. Parfois je pourrais voir des gens mais à la place je travaille, je suis en séance de coaching. Et oui, ça me fait ch*er, parce que j'ai l'impressionnant de ne pas être là pour mes proches. Et je ne veux pas qu'ils pensent que je m'en fiche. Je continue à aller au lycée mais c'est beaucoup d'organisation. J'ai fait The Voice Kids en 6e donc je n'ai jamais connu de scolarité normale. Mon train de vie est un peu différent de mes camarades de classe
Comment se passent tes interactions avec les fans ?
J'ai une communauté hyper bienveillante. La plupart sont là depuis très longtemps et ont le même âge que moi. On a grandi ensemble. Les fans ont des groupes où ils parlent de mes actus. Il y a même un compte Lou Shopping où ils mettent les vêtements que je porte ! Ça ne m'a jamais mis la pression ou fait peur. Au contraire, ça me donne de la force. Même quand je me trompe de parole sur scène, j'en rigole avec eux. Ils respectent totalement ma vie privée. Sur les réseaux, je suis très discrète. Ma vie dans le sud n'est pas du tout la même ils ne cherchent pas à en savoir plus. Après, en général, quand je croise quelqu'un, on m'appelle Betty Moreno ! Bien sûr qu'il y a des jours où j'ai moins envie mais ça fait partie du truc. Ça ne me dérange jamais vraiment.
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.