Son visage vous dit assurément quelque chose, son nom peut-être moins. Lucien Jean-Baptiste, c'est l'un des nombreux nouveaux visages de la comédie française. Depuis mercredi à l'affiche du film Turf de Fabien Onteniente, dans lequel il joue un des quatre membres du groupe de potes décidant d'acheter un cheval afin de lui faire gagner des courses, Lucien Jean-Baptiste est devenu à 48 ans une valeur montante du cinéma hexagonal. Mieux vaut tard que jamais, si on s'en réfère au fameux dicton. A cette occasion, Purepeople.com a rencontré ce très chaleureux acteur. Morceaux choisis.
Il a le sourire facile, et malgré tout le respect qu'il intime, semble être, lorsqu'il vous parle, comme un de vos amis proches. Si la sympathie habite ce garçon déjà bien expérimenté, le talent est une autre de ses qualités. Fait rare dans le milieu, Lucien Jean-Baptiste possède une double étiquette, celle d'être acteur dans un premier temps, mais également réalisateur. Avec déjà deux films à son actif – et un troisième en préparation –, Lucien Jean-Baptiste s'est vite imposé comme un visage incontournable. En 2009, le Festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez n'avait d'yeux que pour lui et sa Première étoile, comédie aussi franchouillarde qu'attachante où il jouait au côté d'Anne Consigny. Très en vue en 2012, que ce soit via sa seconde réalisation 30° Couleur ou bien en victime dans le thriller Possessions, Lucien Jean-Baptiste est un fou de travail. A notre micro, il confie son admiration pour Fabien Onteniente, sorte de modèle en matière de comédies à succès (Camping, 3 Zéros ou Jet-Set parlent pour lui). "Il a cette volonté d'obtenir ce qu'il veut, de ne rien lâcher", souligne-t-il.
Autre trait de caractère rapidement visible, Lucien Jean-Baptiste est un type modeste. Lorsqu'on lui demande son plus gros plaisir sur le tournage de Turf, il évoque ses collègues et le plaisir qu'il a eu à tourner avec eux. "J'aime dire que j'avais l'impression de jouer en Équipe de France, parce que ce sont des gens que j'ai plus l'habitude de voir sur mon écran que l'inverse", avoue-t-il. Enjoué, Lucien Jean-Baptiste aime aussi conter son histoire, celle d'un homme qui a 30 ans, "décide de tout lâcher pour réaliser son rêve", celui d'être acteur. "J'ai tout sacrifié, une vie de chiffres, pour embrasser une carrière d'acteur", révèle-t-il, avant de pointer les difficultés de se lancer dans ce métier il y a 20 ans, à cause d'une couleur de peau. Enthousiaste, c'est pour Omar Sy qu'il lâchera ses derniers mots, le qualifiant "d'Obama" du cinéma français et se félicitant d'une si belle évolution culturelle et politique. A son humble échelle, Lucien Jean-Baptiste y aura très certainement contribué.