Les affaires de famille sont au coeur de sa filmographie. Héroïne de Mères et Filles, de Julie Lopes-Curval, premier rôle d'Au nom de ma fille, adapté de la terrible affaire Dieter Krombach, Marie-Josée Croze a elle aussi connu des remous. Très jeune, la comédienne a été délogée de son foyer par celle qu'elle nomme sa "génitrice" pour atterrir chez un couple - parent de quatre enfants - qui avait besoin d'argent. "Ma mère, au départ, n'avait aucun désir d'adoption. Elle avait déjà ses gamins et me gardait pour arrondir ses fins de mois, parce que papa était camionneur et qu'un seul salaire ne suffisait pas, expliquait-elle au magazine Gala. Et puis un jour, ma mère biologique, qui était une très très jeune femme a décidé de ne plus verser de pension..."
À l'époque, l'adoption, c'était juste quelques papiers à remplir, 64 euros versés à la paroisse et une brève visite des assistants sociaux
Marie-Josée Croze n'avait que 2 ans quand elle a été adoptée par ses parents, habitants de Longueuil, au Québec, en banlieue de Montréal. Elle a bien tenté d'en découvrir davantage sur ses racines... mais n'y a finalement accordé que peu d'intérêt. "Comprenant que ma génitrice se foutait pas mal de moi, ma mère, mais également mon père et tous les autres enfants - car c'est une décision collégiale - ont eu ce beau geste d'amour : me garder, rappelle-t-elle dans les colonnes de l'hebdomadaire. A l'époque, l'adoption, c'était juste quelques papiers à remplir, 64 euros versés à la paroisse et une brève visite des assistants sociaux. Rien de plus."
Et même si la majorité des femmes de mon âge en ont, je ne le vis pas comme un drame
La France l'aime et elle lui rend bien. En 2012, Marie-Josée Croze a obtenu la nationalité tricolore, se créant son propre environnement auprès d'une autre famille : celle du septième art. Très active sur son compte Instagram, la comédienne de 51 ans partage de nombreux clichés de souvenirs de tournage ou de mignons clichés de son compagnon à quatre pattes, son chat Oskar. Pas d'enfant à l'horizon, en revanche. "C'est plutôt dû au hasard, avouait-elle. Et même si la majorité des femmes de mon âge en ont, je ne le vis pas comme un drame. Cela aurait pu arriver, ça n'a pas été le cas, c'est tout. De toute façon, je suis une personne marginale depuis que je suis née ! J'assume mon côté atypique. Je n'en ai jamais souffert..."
Retrouvez Marie-Josée Croze sur France 3, le 11 mars 2021, dans "Un balcon sur la mer"