A 46 ans, l'actrice franco-canadienne Marie-Josée Croze - elle a obtenu la nationalité française en 2012, elle qui aime tant l'Hexagone -, peut se targuer d'une belle carrière. Elle a ainsi partagé la vedette avec de grands noms, tels que Mathieu Amalric (Le Scaphandre et le papillon), Jean Dujardin (Un balcon sur la mer) et Daniel Auteuil. Avec ce dernier, elle a joué dans Je l'aimais et le retrouve pour le drame Au nom de ma fille, adapté deaffaire Dieter Krombach également nommée affaire Kalinka Bamberski. Si le sujet du film est difficile, elle se dévoile dans les pages de Gala sans difficulté, abordant notamment son enfance et ses épreuves.
Lorsqu'on lui demande si elle a accompli ses rêves, Marie-Josée Croze révèle que plutôt de rêver, elle a toujours préféré rechercher la liberté et tester ses limites. Elle ajoute : "Ma mère adoptive me laissait faire. Elle avait une grande confiance en moi." La comédienne a en effet été adoptée à l'âge de 3 ans : "Ma mère, au départ, n'avait aucun désir d'adoption. Elle avait déjà ses gamins (quatre autres enfants précise Gala) et me gardait pour arrondir ses fins de mois, parce que papa était camionneur et qu'un seul salaire ne suffisait pas. Et puis un jour, ma mère biologique, qui était une très très jeune femme a décidé de ne plus verser de pension..." Cash, l'héroïne des Invasions barbares explique l'avoir déjà rencontrée mais qu'elle ne l'intéresse pas : "Comprenant que ma génitrice se foutait pas mal de moi, ma mère, mais également mon père et tous les autres enfants - car c'est une décision collégiale - ont eu ce beau geste d'amour : me garder. A l'époque, l'adoption, c'était juste quelques papiers à remplir, 64 euros versés à la paroisse et une brève visite des assistants sociaux. Rien de plus."
Posant très complice avec un adorable chat, Oskar, pour sa séance photo, Marie-Josée Croze aborde aussi le fait de ne pas avoir d'enfant avec beaucoup de franchise : "C'est plutôt dû au hasard. Et même si la majorité des femmes de mon âge en ont, je ne le vis pas comme un drame. Cela aurait pu arriver, ça n'a pas été le cas, c'est tout. (...) De toutes façons, je suis une personne marginale depuis que je suis née ! (...) J'assume mon côté atypique. Je n'en ai jamais souffert."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Gala du 16 mars 2016
Au nom de ma fille, en salles le 16 mars