Des femmes longilignes, correspondant à un certain critère de beauté, renvoyées à tout moment pour une photo laissant apparaître un téton, défilant même en maillot de bain sur une chaîne nationale. Sur papier, Miss France n'a rien de très féministe. Et pourtant, les femmes belles et minces ont le droit de l'être et même de réaliser leur rêve : celui d'être sacrée Miss France. C'est pour défendre cette liberté que Marlène Schiappa était dans les pages de Gala, avec Sylvie Tellier, pour parler du fameux concours de beauté.
La ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (visé par une plainte pour viol) a expliqué que petite, elle regardait "chaque année l'émission". "Nous rêvions même que notre plus jeune soeur se présente un jour. Aujourd'hui, je conserve ce rituel avec mes filles", a expliqué Marlène Schiappa dans cette interview parue le 11 novembre 2020. Elle salue les messages qu'ont pu porter certaines Miss, notamment Sonia Rolland et le génocide du Rwanda.
Le concours Miss France fête cette année son centenaire ainsi que son lot de règles parfois jugées archaïques. Par exemple, une candidate ne peut pas être élue si elle a un enfant ou si elle est mariée. On connaît désormais tous l'interdiction de photos dénudées, avec le récent exemple de l'élimination décriée de Miss Guadeloupe, Anaëlle Guimbi.
Interrogée sur sa réaction si l'une de ses filles tentait le concours Miss France, Marlène Schiappa a expliqué que son aînée a déjà été repérée pour devenir modèle. "Mon aînée a été sollicitée pour faire du mannequinat. Je lui ai toujours dit, on verra quand tu auras 14 ans. Mais elle a déjà 13 ans et demi, je ne vais pas pouvoir toujours repousser... Je serai très contente qu'elle réalise ce rêve mais je la mettrai en garde. Il faut savoir se protéger, ne pas prendre les critiques trop à coeur", a-t-elle expliqué.
Retrouvez l'interview croisée de Marlène Schiappa et Sylvie Tellier dans le dernier numéro de Gala.