Difficile de se remettre de la perte d'un proche, surtout d'un parent. Particulièrement quand l'enfant a été amené à accompagner son papa ou sa maman vers la mort, jusqu'au bout. C'est ce qu'a connu Véronique, la fille que Marthe Mercadier a eue avec le comédien Gérard Néry. Atteinte de la maladie d'Alzheimer, Marthe Mercadier a pu compter sur le soutien de son unique fille, qui a pris soin d'elle jusqu'à sa mort survenue le 15 septembre 2021 à l'âge de 92 ans.
Prendre soin d'un proche malade, c'est un métier à temps plein dont Véronique avait déjà parlé en 2016 dans l'émission L'histoire continue présentée par Sophie Davant. Si elle souhaitait "aider les malades d'Alzheimer à continuer le combat", elle était également là pour "éviter le placement d'office dans une maison médicalisée" : "Les patients ont leur mot à dire, et peuvent choisir de continuer à se soigner dans leur cadre familial." Un choix qu'avait fait Marthe Mercadier qui aurait eu 94 ans ce lundi 23 octobre.
Pour autant, s'occuper de sa maman malade tous les jours n'a pas été une mince affaire pour Véronique. D'autant plus que les symptômes et les manifestations de la maladie d'Alzheimer peuvent être très perturbants, autant pour les patients que pour l'entourage : "Le pire, c'est la perte de mémoire immédiate. Elle fait une chose et cinq minutes plus tard, elle a oublié", racontait Véronique dans France dimanche. "Elle prend deux cachets par jour : l'un pour tenter de ralentir ses troubles de la mémoire, l'autre pour apaiser son agressivité ! [...] Elle a des problèmes d'élocution et des difficultés à suivre une conversation."
Je tiens le coup grâce aux antidépresseurs
Pour prendre soin de sa maman et s'occuper d'elle jusqu'au bout, Véronique a mis sa vie entre parenthèses. Ou du moins l'a-t-elle organisée de manière à pouvoir accorder du temps à sa mère. Outre vivre avec elle, la fille de Marthe Mercadier a aussi réorganisé sa vie professionnelle : "J'ai dû aménager mon emploi du temps au centre du bien-être animal où je travaille pour m'occuper d'elle. Je dois lui préparer ses affaires et être là pour l'aider à s'habiller. Il faut même la faire manger, comme une enfant." Véronique occupe alors le rôle d'aide-soignante à domicile, non sans conséquence sur sa santé mentale : "Je me charge de sa toilette, de ses repas et je fais les courses pour la maison..." Une responsabilité énorme et "très prenante" qu'elle a réussi à assurer "grâce à mes antidépresseurs."