Tout est parti de Twitter et... se poursuit sur Twitter. Accusés le 21 janvier 2021 de viol par Guillaume T. alias Prunille sur le réseau social, Maxime Cochard et son compagnon Victor Laby avaient réfuté les accusations et ils souhaitaient porter plainte pour diffamation. Une action qui tombe à l'eau puisque leur accusateur a été retrouvé pendu le 9 février dans sa chambre universitaire. Depuis, ils ont réagi par la voix de Victor.
Le 24 mars, sur son compte Twitter Victor Laby a donc choisi de sortir du silence. Il a posté un communiqué partagé par son compagnon Maxime Cochard, élu parisien PCF qui a été forcé de se mettre en retrait du Conseil de Paris. Ne souhaitant pas s'exprimer directement sur les évènements qui "l'accablent" et renvoyant à la lecture d'une récente enquête du Point sur l'affaire dans laquelle il est visé, Victor a cependant voulu évoquer sa vie personnelle depuis les accusations du défunt Guillaume et sa "reconstruction". Ainsi, il raconte : "Son suicide m'a plongé dans l'abîme. J'ai aimé Guillaume comme on aime un camarade, comme on aime un ami, comme on aime un amant. Le mensonge peut rebrousser chemin, la mort elle, est irréversible. Et puis, très vite, une horde vautours - la même, sans doute, qui l'a poussé au mensonge, s'est emparée de sa mort. La cohorte des charognards ne voyait pas le corps d'un garçon de 20 ans, qui allait visiblement très mal et avait déjà tenté de mettre fin à ses jours avant même de nous connaitre ; elle voyait un moyen de régler des comptes politiques."
Déjà vilipendés après les accusations de Guillaume, Maxime Cochard et son compagnon Victor Laby ont alors vécu le pire après son suicide supposé ; sa famille a porté plainte contre X. "A partir de ce moment, nous avons été menacés de mort, traqués, diffamés et injuriés quotidiennement, nous avons dû changer de quartier, celui-ci étant tapissé par des milliers d'affiches avec nos noms et le slogan 'violeurs et assassins'. J'ai perdu 10 kilos, je ne dors plus, je ne me déplace plus que secoué de tics. Si je n'étais pas soutenu par des amis épatants je sombrerais simplement sans bruit", jure-t-il.
Victor Laby a aussi distribué les tacles sans jamais nommer qui que ce soit affirmant que derrière cette sordide affaire se cacherait "une petite bande organisée" qui "porte une part de responsabilité dans la tragédie de Guillaume" et il espère ainsi que le parquet de Paris va se saisir des faits qui leurs sont reprochés pour laver leur honneur. "J'espère que tous ceux qui ont trempé dans cette affaire seront entendus par la police. J'espère que les élus, les partis, les organisations de jeunesse et leurs tendances arrêteront d'instrumentaliser #MeToo dans une odieuse optique politicienne", ajoute-t-il.