Il y avait d'abord eu l'affaire Christophe Girard, qui avait fait débuter le nouveau Conseil de Paris en fanfare - marquant un premier clash entre le groupe Ecologiste et celui de Paris en commun, pourtant alliés -, puis il y avait eu l'affaire Pierre Aidenbaum et voilà venu le temps de l'affaire Maxime Cochard ! Le jeune élu est à son tour visé par de graves accusations à caractère sexuel.
Le Parti communiste a annoncé jeudi 21 janvier 2021 avoir demandé à son élu de se mettre en retrait, après des accusations de viol et d'agression sexuelle le visant. "Nous venons de découvrir sur le réseau social Twitter des accusations publiques de viol et d'agression sexuelle à l'encontre de Maxime Cochard et de son conjoint adhérents du PCF Paris (...) Face à la gravité des accusations portées à leur encontre et au regard de nos engagements nous avons demandé à Maxime Cochard et à son conjoint de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités du PCF Paris. Nous avons en outre demandé à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil de Paris", peut-on lire dans un communiqué de la section parisienne du parti. Le PCF a apporté son soutien à la victime présumée tout en rappelant la présomption d'innocence. "La justice doit désormais faire la lumière sur ces accusations graves", ajoute le communiqué.
Maxime Cochard, élu du 14e arrondissement, conseiller de Paris depuis juillet 2020 et membre du PCF depuis 2006, a été accusé avec son compagnon Victor Laby par un jeune homme sur Twitter ; lequel a publié une série de messages sous le pseudo Prunille. "Après plus de 2 ans sans savoir mettre les mots sur ce qui m'est arrivé, je me rends compte que j'ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon Victor Laby en Octobre 2018 alors que je n'avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable. Je considère qu'ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu'en raison de problèmes familiaux je n'avais pas vraiment d'endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non-consenties avec moi", a écrit le jeune homme qui porte de graves accusations.
Le jeune homme, qui n'a pas encore décidé des suites à donner à ses accusations, ajoute : "De plus, il y a encore quelques mois, Maxime Cochard se permettait de me mettre une main aux fesses par surprise alors que je le croisais en manif. Encore une fois, j'ai pris du temps pour me rendre compte que c'était une agression sexuelle."
Maxime Cochard, bien connu de la twittosphère politique et d'un petit milieu parisien, a rapidement réagi dans un communiqué, également publié sur Twitter, dans lequel il dénonce "une accusation totalement fausse". "Compte tenu de la gravité de tels propos et de leur caractère calomnieux, j'ai donné instruction à mon avocat d'engager immédiatement une action judiciaire en diffamation", a indiqué l'élu. Son avocate Fanny Colin a confirmé de son côté que les faits de viol étaient "formellement contestés" par son client et qu'une démarche pour diffamation avait été engagée.