Lors de son passage devant le procureur de la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres, Ouissem Medouni a livré des témoignages insoutenables, expliquant notamment comment il a essayé de camoufler le brûlage du corps de Sophie Lionnet dans le jardin de l'appartement familial de l'ouest londonien. Accusé tout comme sa compagne Sabrina Kouider du meurtre de la jeune fille au pair retrouvée morte et brûlée le 19 septembre 2017, l'homme de 40 ans originaire de Vigneux-sur-Seine (Essonne) l'a désignée comme responsable de sa mort. Détaillant la paranoïa de sa compagne, dressant un portrait glaçant de la jeune mère de famille de 35 ans - comme l'avait fait avant lui le fondateur du boys band Boyzone Mark Walton -, Ouissem Medouni a expliqué avoir laissé Sophie Lionnet seule avec sa compagne, venue le réveiller, en panique, aux alentours de 1h30 du matin dans la nuit du 18 au 19 septembre 2017. "Elle disait que Sophie ne respirait pas", avait-il témoigné. Une version démentie par l'accusée.
"Je jure sur mes enfants que je n'ai pas tué Sophie !", a martelé à dix reprises Sabrina Kouider le 8 mai 2018 comme le rapporte Le Parisien. La jolie brune avait précédemment avoué avoir frappé Sophie Lionnet avec un câble électrique lors de l'un de ses nombreux interrogatoires qui avaient pour but d'obtenir, sous la contrainte, des aveux de Sophie Lionnet. La mère de deux enfants s'est persuadée que sa nounou complotait avec le fondateur de Boyzone pour s'en prendre à elle et à leur fils. Si elle l'a bien frappée, elle n'a pas causé sa mort, rejetant la lourde faute sur son compagnon. "Je n'étais pas avec lui quand Sophie est morte", s'est-elle défendue. Et lorsque le procureur a voulu savoir pourquoi elle n'avait pas appelé les secours après avoir constaté le décès, sa réponse n'a pas vraiment convaincu : "J'ai composé le numéro mais il m'a dit d'attendre. J'avais peur."
Sabrina Kouider et Ouissem Medouni encourent la prison à vie.