Après avoir pris les devants en réagissant à une accusation d'agression sexuelle avant qu'elle ne sorte, Michael Douglas voit la victime supposée, Susan Brody, sortir du silence. Dans The Hollywood Reporter, elle raconte plusieurs détails, notamment cette réunion en 1989 où elle accuse Douglas de s'être masturbé devant elle. "Il a baissé la braguette de son pantalon chino et j'ai senti que quelque chose clochait. Pendant qu'il me complimentait sur mon imitation d'E.T., sa voix a baissé d'au moins un demi-octave. Je l'ai regardé et j'ai vu qu'il avait inséré ses mains dans son pantalon débraillé. Je me suis rendu compte avec horreur qu'il était en train de se frotter les parties intimes. En quelques secondes sa voix a craqué et il m'a semblé qu'il était en train de jouir", détaille-t-elle.
Susan Brody, qui travaillait pour Stonebridge Productions, la société de production de l'acteur américain, évoque une humiliation. "J'ai compris qu'il pensait pouvoir faire ce qu'il voulait car il était beaucoup plus puissant que moi", dit-elle. Après ce moment plus que gênant, le comédien, marié à l'époque à Diandra Luker, l'a suivie "en courant pieds nus, en fermant sa braguette et bouclant sa ceinture". "'Hé, merci, tu es super ! Tu m'as aidé, merci, merci'", aurait-il lancé à Brody.
Le lendemain, elle revient au bureau, et Michael Douglas la retrouve "secouée, choquée, apeurée et énervée". Conscient que quelque chose se passe, il tente de faire signer une clause de confidentialité. Elle refuse, avant d'être licenciée avant la fin de l'année.
"Il pensait qu'il était le roi du monde et qu'il pouvait m'humilier sans aucune répercussion", témoigne Susan Brody à Kate Snow sur NBC, avant de réitérer son témoignage sur Douglas se masturbant devant elle.
De son côté, Michael Douglas avait donc nié les accusations de son ex-employée. "C'est un mensonge de A à Z, une fabrication sans vérité ni de près ni de loin, assure-t-il dans un communiqué. Je me souvenais de cette femme sophistiquée, intelligente, qui avait un bon sens de l'humour. (...) Comment puis-je me retrouver, après une carrière de cinquante ans dans cette industrie, à faire face à quelqu'un qui était mon employée voilà trente-trois ans, qui était peut-être mécontente d'avoir été virée, et dont je n'ai pas entendu parler pendant trente-deux ans ?"