Avec 50 ans de carrière à son actif, on ne présente plus le personnage Marianne Faithfull. Rockeuse dans tout ce qu'il y a de plus brut, muse et amie des plus grands noms de ce monde, l'Anglaise qui a établi ses quartiers à Paris dans le quartier de Montparnasse n'a jamais caché sa personnalité explosive ni son tempérament fougueux. Passée par les étapes les plus sombres, entre addiction aux drogues dures, maladies graves (elle a eu un cancer du sein et vient, par ailleurs, de se casser la hanche) et désespoirs amoureux, la chanteuse fait partie de ces artistes à la langue bien pendue qui se livrent à vif et n'ont pas peur de sortir les dossiers, même les plus fâcheux. Mais si on pensait tout savoir de la légendaire sexagénaire, c'était bien mal la connaître et surtout sous-estimer sa hotte sans fond d'anecdotes croustillantes.
Après ses révélations fracassantes sur la mort de Jim Morrison, le leader du groupe mythique des Doors décédé brutalement d'une overdose en 1971, Marianne Faithfull a, de nouveau, ouvert le précieux livre de ses souvenirs pour en sortir quelques étonnants passages. Ainsi dans les colonnes du magazine Têtu, la star de 67 ans se confie-t-elle sur sa bisexualité passée, évoquant même celle de sa mère et possiblement celle de son ex, un certain Mick Jagger avec qui elle a vécu une histoire passionnelle dans les années 60 - jusqu'à ce qu'une fumeuse histoire de drogues vienne ébranler le couple. "Ma mère Eva, était bisexuelle. Je crois qu'elle a arrêté lorsqu'elle s'est mariée, mais je n'en suis même pas sûre. À 18 ans, elle était danseuse de ballet à Berlin. (...) C'est là qu'elle a eu plusieurs expériences bisexuelles", déclare-t-elle comme si de rien n'était à la publication française.
Et la chanteuse, qui revient cette année avec un nouvel album, Give My Love to London, (disponible dans les bacs depuis le 22 septembre dernier) et une autobiographie, L'album d'une vie, dont la sortie est prévue pour novembre prochain, de mêler le chanteur des Rolling Stones à la chose. "Andres Oldham [leur manager, NDLR] était gay et Mick l'aimait beaucoup. Je n'ai jamais pensé que Mick Jagger était gay mais peut-être l'était-il, après tout ?, lâche-telle. Je pense que c'était un coup de publicité, l'aspect marketing d'une telle réputation. Il se disait : 'Je veux que toutes les filles du monde soient amoureuses de moi. Mais je veux que les garçons le soient tout autant !" En quelques mots, pas de quoi redorer le blason du célèbre British, réputé pour ses pas de danses endiablés mais aussi pour son attitude de serial lover au tableau de chasse ultrarempli...
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Marianne Faithfull dans le magazine Têtu, actuellement en kiosques.