Son nom ne dit sûrement rien aux plus jeunes mais sa mort, il y a désormais 30 ans, a choqué toute la France : lorsque le 19 février 1993, Etienne Mougeotte, le patron de TF1, confirme la mort de Patrick Roy d'un cancer du pancréas à seulement 40 ans, 18 millions de téléspectateurs s'effondrent. Comment peut-on mourir si jeune et si rapidement ?
En coulisses, c'est sa compagne, Karine, qui est effondrée. Quelques jours avant son décès, celui-ci lui promettait encore une vie commune, un mariage et un bébé, qu'il voulait à tout prix. Des projets finalement balayés par un cancer sournois, qui avait eu du mal à être détecté : depuis plusieurs années, Patrick Roy souffrait du dos, mais lorsque les médecins ont réalisé que sa forte douleur venait en réalité d'une tumeur au pancréas (un cancer très difficile à soigner), il était trop tard.
Selon Paris Match, qui avait réalisé un beau portrait de l'animateur d'une Famille en Or ou du Juste Prix avant sa mort, Karine était pourtant destinée à être celle qui le rendrait heureux encore longtemps. Le couple s'est rencontré à la fin de l'année 1991 et nage dans le bonheur. "Un été 92. Le dernier été du bonheur. La joie des corps et des coeurs dans une piscine au-dessus de Pampelonne. Karine et Patrick se sont rencontrés il y a un peu plus de huit mois. Pour Patrick, c'était, à 40 ans, la certitude d'un avenir radieux. Il considérait Karine comme la femme de sa vie, celle qui devait lui donner un enfant", racontent-ils.
Si la maladie commence à s'inviter cet été là, le présentateur, ami de Jean-Pierre Foucault, ne lâchera pas l'idée de ce désir d'enfant. Même à l'hôpital, ses projets sont clairs : "Il sera enfin temps de 'faire un bébé'. Il en parle comme de son prochain bonheur. Et tout s'organise à merveille", selon lui, sûr de revenir prochainement à la télévision.
Mais presque tout de suite les médecins comprennent que son retour ne se fera pas : très rapidement, ils le savent condamné en effet, mais ne lui en parlent pas pour ne pas l'affoler. S'ils n'ont aucun doute sur l'issue de la maladie, ils lui proposent tout de même des séances de chimiothérapie et c'est le début d'une descente aux enfers qui durera trois mois.
Quelques jours avant sa mort, alors que sa troisième session de chimio s'était finie, il en était toujours persuadé, la guérison était possible, et continuait ses projets : épouser sa belle Karine, retombée dans l'anonymat après ses obsèques, et acheter une Porsche. Malheureusement, il n'en aura pas eu le temps...