Lundi 7 février, le tribunal de Draguignan devait ouvrir un procès qui n'aura jamais lieu : celui du plus jeune fils du shah d'Iran, Ali Reza Pahlavi, décédé dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 janvier 2011, à l'âge de 44 ans.
Selon l'édition du jour de Var Matin, alors que le frère de Reza Pahlavi devait être jugé pour non assistance à personne en danger, le tribunal a décidé, suite au décès de l'accusé, l'extinction de l'action publique dans les faits qui lui étaient reprochés.
Une information judiciaire avait été ouverte il y a plus de trois ans après la mort d'une amie à lui, survenue dans la nuit du 8 au 9 octobre 2007, à Saint-Tropez. Après expertise des médecins et autopsie, il avait été constaté que la défunte avait succombé à l'absorption de médicaments psychotropes, après une agonie de quatre à cinq heures.
La justice reprochait à l'enfant de Farah Diba (dont l'hommage à son fils était poignant le mois dernier), de n'avoir pas réagi alors qu'il se trouvait aux côtés de la jeune femme. Au moment des faits, il avait expliqué qu'il dormait et ne s'était rendu compte de rien. Si le parquet de Draguignan avait à l'époque prononcé un non lieu, le juge d'instruction avait renvoyé Ali Reza Pahlavi devant le tribunal correctionnel. Son décès, début janvier, a donc clos ce dossier...
Si le deuxième prétendant au trône impérial d'Iran était décrit comme un enfant sensible et affectueux, la série de drames auxquels il avait été confrontés (l'exil de son père, le décès de ce dernier, ou encore la mort de sa soeur Leila dont il était proche), l'avait plongé dans un mal-être insupportable.
L'affaire de la mort de son amie, aurait-elle ajouté tant de poids à son mal de vivre, et une culpabilité telle qu'il aurait souhaité mettre fin à ses jours à l'approche de sa comparution ? Affirmer cela serait un raccourci saisissant, mais la question se pose...
Laureline Reygner