Connue pour son humour, sa générosité et sa discrétion, Muriel Robin a combattu ses vieux démons et revient plus sereine sur le devant de la scène avec son spectacle Robin revient... Tsoin, Tsoin. La comique de 58 ans a répondu aux questions de Psychologies magazine et y évoque son homosexualité, l'homoparentalité mais aussi ce qu'elle appelle ses "petits suicides".
Muriel Robin ne le cache plus, un burn-out a été à l'origine de sa longue absence. Un mal dont on guérit lentement et pour lequel elle a même traversé les frontières afin de se faire soigner dans une clinique en Allemagne. Un séjour plus que bénéfique puisque, comme elle l'explique, il lui "a sauvé la vie". Sport, arrêt du tabac, Muriel Robin a appris à se faire du bien. "Le 12 septembre 2008, en me réveillant, j'ai dit à Anne [sa compagne Anne Le Nen, NDLR] : j'arrête ces petits suicides. Je ne peux pas avoir 55 ans et être incapable de parler en montant un escalier, non, ça, ce n'est pas moi", raconte-t-elle sans détour. C'est donc "au prix d'efforts et de sacrifices énormes" qu'elle a perdu du poids et a retrouvé celle qu'elle était.
Autre étape de sa réflexion, "comprendre" son homosexualité. "Moi j'étais persuadée que ma vie était avec un homme, et je ne me mentais pas [...] Il y a dix ans j'étais encore avec un homme", révèle-t-elle.
Heureuse comme jamais au côté d'Anne Le Nen, Muriel Robin, qui a déjà évoqué le mariage avec elle, voit son avenir à ses côtés. "Avec Anne, nous avons mis en vente nos résidences, à Paris et en Corse, pour nous installer au vert, avec nos animaux, nos légumes, la terre, une belle maison. Avec, peut-être plein de chambres dans lesquelles mettre des enfants, les nôtres ou ceux des amis de passage", décrit-elle. Et les enfants justement ? N'étant ni mère ni grand-mère, l'humoriste, qui suit des études afin de devenir assistante vétérinaire pour animaux sauvages, avoue qu'il lui reste cela à vivre.
Mais attention, avoir un bébé n'est pas un projet en cours. La prochaine étape pour Muriel Robin c'est autre chose : un stage de course à pied pour muscler son coeur. Parce que comme elle conclut elle-même : "Je ne veux plus mourir."
Sarah Rahimipour