Le sujet est lourd, les majuscules à la hauteur de son indignation. Jeudi 23 novembre, Nathalie Péchalat a rejoint le groupe de personnalités qui s'opposent au consentement sexuel à 13 ans. Le débat est vif en France depuis qu'un homme accusé du viol d'une pré-adolescente de 11 ans a été acquitté en cour d'assises et que le gouvernement réfléchit à définir un âge en dessous duquel "tout enfant serait d'office considéré comme violé ou agressé sexuellement". 13 et 15 ans, telle est la question ?
Indignée que des pré-adolescentes de 11 ans puissent être déclarées comme consentantes et le gouvernement envisage cet âge de 13 ans, Nathalie Péchalat s'est vivement exprimée sur le sujet via sa page Instagram. La maman de Jeanne, bientôt 2 ans, et compagne de Jean Dujardin a ainsi posté le message suivant : "À 11 ANS, SI TU TE LAISSES FAIRE ALORS QU'UN ADULTE TE FORCE À COUCHER AVEC LUI, C'EST QUE TU LE VEUX BIEN. CE N'EST PAS MOI QUI LE DIS, C'EST LA LOI. CHANGEONS LA LOI POUR QU'ELLE PROTÈGE LES ENFANTS."
L'ancienne championne de patinage artistique de 33 ans rappelle ensuite deux affaires, dont l'une évoquée un peu plus haut : "Oct-nov 2017, les agresseurs de 2 fillettes de 11 ans n'ont pas été inculpés pour viol car les juges les ont estimées consentantes, faute de preuves du contraire. Avant 15 ans, un enfant peut se laisser faire sans pour autant consentir. Nous demandons une loi fixant d'office le non-consentement à une relation sexuelle pour tous les mineurs de moins de 15 ans."
Pour illustrer son coup de gueule et son indignation, Nathalie Péchalat a choisi de publier une photo d'elle au début de l'adolescence. Visiblement en vacances, au bord d'une piscine, elle affiche le joli sourire de l'innocence. Elle a très probablement 11 ans.
Avec ce message puissant, le commentatrice sportive rejoint ainsi le groupe de personnalités mobilisées contre le consentement sexuel à 13 ans. Nagui s'était exprimé avant elle sur Twitter, le 16 novembre, interpellant la secrétaire d'État en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. "Il est absurde d'imaginer qu'à 13 ans, on puisse être consentant ou dire non à un agresseur. Et vous à 13 ans ? @NBelloubet et vous @MarleneSchiappa à 13 ans ? Souvenez-vous de l'enfant que vous étiez, s'il vous plaît. Je vous en supplie. cc @AndreaBescond", avait publié l'animateur de France Télévisions. Son message avait rapidement reçu une réponse de Marlène Schiappa : "Oui. C'est pour cela que le @gouvernementFR travaille à un seuil de présomption de non consentement (qui n'existe pas). Pour protéger les enfants de ces débats et juger les violeurs comme tels. Affirmer qu'un enfant ne 'consent' jamais."