Il est sans doute le créateur le plus médiatisé du moment. Olivier Rousteing, star de la mode à la tête de la création chez Balmain, s'affiche en couverture de Madame Figaro en compagnie du top brésilien Isabeli Fontana. L'occasion pour le magazine de faire le point avec le génie de la "modosphère", qui a mis le monde à ses pieds à tout juste 30 ans. Talentueux et connecté, il revient sur son enfance et son éducation, lui qui, adopté, a su s'endurcir face aux coups durs de la vie. Extraits.
Interrogé sur la question du racisme, Olivier Rousteing se souvient. "Je ne me suis jamais senti différent jusqu'à l'âge de 11 ans, quand le regard des autres me l'a fait ressentir. On m'a traité de bâtard, parce que j'étais métis et que mes parents étaient blancs", lâche-t-il avant d'évoquer son adoption.
Je suis un enfant de la méritocratie
"Ils m'ont adopté à l'âge de 1 an et demi, ce qui est un magnifique acte d'amour. A cela s'ajoutaient les questionnements sur ma sexualité. Je n'oublierai jamais les insultes et les attaques dans les vestiaires des garçons", poursuit celui qui s'est bâti une carrière exemplaire à force de travail et persévérance. "Je suis un enfant de la méritocratie. J'ai commencé à travailler à 18 ans. Quand j'ai fait la une de Têtu, c'était aussi pour aider des jeunes qui pourraient se sentir perdus avec leurs questionnements identitaires. Je voulais lever les tabous en assumant d'être homosexuel, adopté, métis", continue celui qui, en pages intérieures, prend la pose avec ses amies top comme Alessandra Ambrosio.
Bien dans sa peau, pudique sur sa vie privée, Olivier Rousteing avoue avoir peur de découvrir d'où il vient. "J'ignore tout de mes parents biologiques. Je vis avec ce désir de découvrir leur identité, mais je repousse le moment de lever le voile par peur de ne rien trouver dans mon dossier de la Dass. Ce serait comme un second abandon", conclut-il.
Un entretien sans tabou à découvrir dans le magazine Madame Figaro en kiosques le 22 janvier 2016.