Paris, ici Brooklyn. Nous faire dîner dans un garage à peine éclairé, un vendredi soir de novembre, il fallait oser. Mais qu'on se le dise, pour les beaux yeux d'un Italien et pour un Paris un temps transformé en it-place new-yorkaise, j'accepte volontiers de m'envelopper dans une couverture polaire (fournie). Et de claquer des dents entre deux coups de fourchettes.
Rendez-vous était pris vendredi 15 novembre, dans un garage désaffecté de la rue de Vaugirard, dans le 15e arrondissement de Paris. Pourquoi s'envoler pour la Grosse Pomme quand on peut se la jouer arty en dégustant des plats travaillés dans une ambiance street revisitée en plein Paris ?
Quelques happy few ont trinqué à l'eau pétillante (mais pas que), San Pellegrino organisait un dîner dans le cadre du Fooding 2013, manifestation culinaire forcément trendy, forcément mémorable. Et on ne parle pas uniquement des températures glaciales qui régnaient autour des grandes tablées, heureusement accompagnées de quelques chauffages d'appoint.
Car nous (on vous voit venir, bien sûr que le dîner nous a intéressés), c'est Pierfrancesco Favino qui nous a marqués. Star de la soirée et visage de "SanPé", il est arrivé relax dans son costume, armé de son sourire ultrabrite et d'un français quasi parfait.
Quoi ? Vous sentez la température monter ?
Pierfrancesco Favino, c'est une gueule, vue notamment dans Romanzo Criminale, et accessoirement l'un des trois Italiens qui investissent les cuisines d'un hôtel en pleine nuit pour y préparer un plat de spaghet' al dente dans une publicité que tout le monde connaît.
Notre compagnon de table a pu déguster un menu concocté par un collectif éphémère, le Clan des Madones, regroupant 13 femmes chefs pour un dîner unique. Une entrée composée de betteraves crues, ricotta maison et citron confit précédait un pavé de thon mi-cuit, sa polenta crémeuse et son effeuillé de choux de Bruxelles. Quand le dessert - une ganache au chocolat, pruneaux trempés dans du café, pain au levain, butterscotch et sel de Maldon - venait adoucir notre palais par quelques bouchées délicieusement régressives.
Ce dîner était le premier d'une série de trois qui s'étalaient jusqu'à dimanche soir. Quelque 300 couverts ont pu découvrir les trois menus proposés (un pour chaque soir) et on nous dit même dans l'oreillette que Pierfrancesco est reparti conquis.
Pierro, le prochain rendez-vous, on le propose au coin de la cheminée...