Déjà, l'année dernière, le mécène de Ségolène Royal, l'incontournable Pierre Bergé, déclarait ne plus vouloir s'acquitter que du loyer des locaux de la présidente du Poitou-Charentes, 300m² de bureau boulevard Raspail à Paris. La facture de 41 000 euros du site Désirs d'avenirs, particulièrement raté et de fait moqué à son lancement, posait par exemple problème.
L'Express révèle dans son nouveau numéro que l'homme d'affaires va cesser de payer les bureaux de la Socialiste : "À partir de janvier, c'est fini, confie-t-il. Ségolène s'est trouvé de nouveaux bureaux à Paris, que je ne finance pas pour ne pas enfreindre le Code électoral." Comme le précise L'Express, les dépenses des campagnes politiques sont strictement encadrées un an avant la présidentielle. Bergé a donc cinq mois d'avance, et encore, Ségolène Royal doit passer l'épreuve des primaires socialistes qui s'annoncent serrées.
L'homme d'affaires, compagnon de toujours du regretté Yves Saint Laurent, continue cependant de soutenir Royal : "Elle a bien fait de se présenter à la primaire." Le 11 décembre, elle faisait partie des 120 convives de Pierre Bergé qui célébrait ses 80 ans au cabaret Don Camilo. Parmi ses invités, Laurent Fabius, Jack Lang, Julien Dray ou encore Vincent Peillon, qui n'est pas vraiment dans les petits papiers de Royal actuellement.
Début décembre, le mécène et sa candidate ont connu la même mésaventure. Leurs domiciles respectifs - elle à Boulogne-Billancourt, lui, rue Bonaparte dans le VIIe arrondissement de Paris - ont été visités par des cambrioleurs à quelques heures d'intervalle. Deux mineurs étrangers (dont une jeune fille de 13 ans) ont été arrêtés dans l'affaire du cambriolage de Ségolène Royal.