En 2009, autour de la sortie événement de LOtUSFLOW3R, son 26e album studio, proposé dans une version triple incluant également MPLSoUND et Elixer, le premier album de sa sublime Bria Valente, Prince signait un retour sur scène hautement médiatique.
Mais si ses passages par le festival de Montreux et l'opéra de Monte-Carlo, ou encore ses concerts surprises au Grand Palais de Paris puis à La Cigale, ont ravi ses adeptes les plus vernis et/ou les plus nantis, ils n'ont ni consolé ni apaisé les fans irlandais auxquels il avait posé un sacré lapin l'année précédente !
Le 16 juin 2008, deux mois après avoir assuré sa prstation au giga-festival de Coachella, Prince était attendu dans l'antre de Croke Park, le fameux stade irlandais. A dix jours de la date fatidique, et alors que celui-ci affichait évidemment archi-complet, la star annulait sa venue sans la moindre explication. En octobre 2009, la société MCD Productions, qui avait investi 950 000 dollars (700 000 euros) et versé en guise d'avance la moitié du cachet de Prince (1,5 sur 3 millions de dollars, soit 1,125 sur 2,250 millions d'euros) assignait l'artiste en justice, réclamant 1,6 million d'euros après avoir été contrainte de rembourser les 55 126 billets qui avaient été achetés. C'est au cours de ce procès, instruit en février 2010, qu'on a appris que Prince s'était vu offrir 22 millions d'euros pour sept concerts d'une tournée européenne en 2008.
Un juge de Dublin a enjoint l'arrogante star de payer 2,95 millions de dollars (2,20 millions d'euros) aux promoteurs du concert qu'il n'a pas honoré, révélant les détails puisque Prince n'a toujours pas mis la main à la poche, depuis un arrangement confidentiel en date du 26 février. Le juge Kelly a bien stipulé que son ordre était adressé personnellement à Prince, puisqu'il a relevé ses représentants de la firme William Morris, lesquels avaient fait part de "l'injoignabilité" de Prince. Un ordre direct validé par Paul Sreenan, l'avocat de l'artiste, alors que Maurice Collins, qui défend les intérêts de MCD, est prêt à batailler auprès d'instances européennes pour obtenir gain de cause...
Volontairement injoignable dans cette affaire, qu'il ferait mieux de liquider rapidement, Prince n'a pour autant pas été totalement invisible en ce début d'année, puisque, après avoir composé la chanson Purple and Gold en l'honneur des Vikings de Minnesota (franchise de football américain dont il est un fervent fan), il dévoilait en février un nouvel inédit, Cause and effect, à découvir ci-dessus.